(Tract)- Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a présidé, hier, à Diamniadio, la cérémonie de lancement des travaux du Comité technique chargé de la révision des Codes de l’urbanisme et de la construction. Il s’agit, selon Abdoulaye Saydou Sow, d’ajuster les dispositions législatives et réglementaires aux réalités et besoins actuels et futures pour une urbanisation maîtrisée.
Adoptés respectivement en 2008 et 2009, les derniers Codes de l’urbanisme et de la construction, éprouvés par l’usure du temps, méritent d’être revisités pour combler le vide juridique. C’est ce qu’a préconisé, hier, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow, à l’ouverture de l’atelier de lancement des travaux du comité technique chargé de la révision desdits codes. Avec ces nouvelles règles et techniques d’aménagement spatial, les autorités ministérielles y voient une manière de prendre en compte les directives présidentielles pour une meilleure mise en œuvre de la politique de l’habitat social à travers le projet des 100 mille logements.
«La révision de ces deux codes intrinsèquement liés au-delà de l’usure du temps se justifie par le bouleversement engendré par l’urbanisation galopante et les mutations socioéconomiques, technologiques climatiques que connait le pays», a analysé le ministre.
Au-delà de la volonté de la tutelle de procéder à un lifting des textes en vigueur, les autorités ministérielles souhaitent mettre en cohérence lesdits codes avec le PSE, référentiel de gouvernement. «La réforme sera l’occasion de faire le toilettage des textes et de combler le vide juridique qui caractérise certaines notions et méthodes urbanistiques en cours pour être en phase avec le plan d’actions prioritaires ajustées et accélérées PAP2A du PSE», a dit M. Sow.
Il a rappelé que le dernier rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) publié en 2020, 45% de la population sénégalaise vit en milieu urbain. D’où l’urgence de procéder à la révision des Codes de l’urbanisme et de la construction, afin de corriger les manquements, de combler les insuffisances et d’instaurer des techniques novatrices aptes à répondre aux besoins actuels. Un impératif juridique qui appelle à repenser notre droit en matière de planification, d’aménagement et de construction.
«Il s’agira dès lors d’adapter les dispositions législatives et réglementaires en matière d’urbanisme et de construction aux réalités et besoins actuels et futurs pour une urbanisation maitrisée et une meilleure organisation de la construction des bâtiments», avance à ce propos Abdoulaye Saydou Sow.
Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, qui a coprésidé la cérémonie, a rappelé la nécessité de revoir les procédures pour une mise en adéquation des politiques de l’habitat avec l’urbanisation galopante. Il a y a lieu, selon lui, de dématérialiser la procédure pour raccourcir les délais.
«Nous voulons avoir un plan d’urbanisation qui va nous permettre d’éviter le phénomène des inondations et l’habitat spontané. Nous avons besoin de mécanisme rapide et viable pour pouvoir construire 20 000 logements par, afin d’atteindre l’objectif des 100 000 logements en cinq ans», a-t-il déclaré.
«Il faut l’implication des services de l’urbanisme, du cadastre, des domaine et les collectivités territoriales pour plus de célérité dans le traitement des dossiers», a ajouté M. Diallo.
A terme, la révision des Codes de l’urbanisme et de la construction permettra, à travers les premières moutures, de corriger les manquements, de combler les insuffisances et d’instaurer des techniques novatrices pour répondre au mieux les besoins actuels des populations.
Source : Vox
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