La Fédération des enseignants du Sénégal (Feder) considère la revalorisation de l’indemnité de logement de 25.000 FCFA « dérisoire » et « ridicule ». Dans son discours à la nation du 3 avril, le président Macky Sall a augmenté l’indemnité de 60.000 à 85 000 francs CFA.
« Ces propositions suscitent vraiment beaucoup d’indignation au niveau des enseignants. Nous l’apprécions avec beaucoup de désolation parce que nous considérons qu’un président ne doit pas gouverner par la ruse », crache Dame Mbodj, le coordonnateur de la Feder. Qui considère que « cette situation n’est pas acceptable ».
Poursuivant, le syndicaliste ajoute que « les enseignants ne sont pas prêts à lâcher du lest ». Et, « l’écrasante majorité des enseignants rejette la proposition du gouvernement et du président de la République parce que ce n’est pas ce que nous demandons et ce n’est pas ce qu’on a signé avec eux le 17 février 2014. C’est ça aujourd’hui la situation ».
El Hadji Malick Youm, Secrétaire général adjoint du Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire (Saems) est du même avis. « Il faudrait que la population sénégalaise puisse comprendre que les revendications des enseignants du Sénégal ne sauraient être réduites à la seule question de l’indemnité de logement qui n’est pas plus importante pour (eux) que le système de rémunération. Ainsi que la question des lenteurs administratives que le Chef de l’État n’a même pas abordé dans son discours », peste-t-il.
Pour ce qui est de la reprise des cours, le Saems ira en commission administrative le samedi 7 avril prochain pour permettre à la base de se prononcer.
Dame Mbodj, coordonnateur de la Feder indique qu’ils « ne sont pas prêts » à retourner dans les salles de classe. « Nous considérons que la proposition du gouvernement, ce n’est rien d’autre que de fixer des montants arbitraires qui ne reposent sur rien du tout », tranche ce dernier.