Il fut en 2002 un des principaux acteurs de l’épopée sénégalaise lors de la Coupe du monde au Japon et en Corée du Sud – Que devient l’ancien milieu de terrain offensif des Lions de la Teranga ?
Son but face à l’Uruguay (3-3), lors du dernier match du premier tour de la Coupe du monde 2002, avait contribué à propulser les Lions sénégalais en huitièmes de finale. Face à la France (1-0), puis au Danemark (1-1), les vice-champions d’Afrique 2002 s’étaient placés dans une situation favorable avant la confrontation avec la rugueuse Celeste. L’aventure de la bande à Bruno Metsu s’étirera jusqu’aux quarts de finale et une défaite provoquée par le froid réalisme turc (1-0) après une victoire en 8e face à la Suède (2-1 a.p.).
En 2002, Fadiga, était un joueur de l’AJ Auxerre. Né à Paris, révélé au FC Bruges, il remporte la Coupe de France en 2003 avec le club bourguignon, avant son transfert à l’Inter Milan. Mais en Lombardie, le staff médical détecte un problème cardiaque et le transfert est annulé. « C’est à partir de cet instant que j’ai commencé à penser à ma reconversion », explique-t-il.
Opération du cœur et prolongations
Aujourd’hui âgé de 43 ans, Fadiga est installé près d’Anvers, après avoir réussi à prolonger de plusieurs années sa carrière de footballeur. Opéré du cœur en 2004, il jouera encore en Angleterre (Bolton, Derby County), et reviendra en Belgique (La gantoise, Berschoot Anvers) pour y boucler la boucle, en 2009, un an après sa quarantième et dernière sélection avec le Sénégal. « Ce qui s’est passé en Italie fût un déclic. Il fallait penser à la suite, car j’ai alors compris que tout pouvait s’arrêter du jour au lendemain. »
Aujourd’hui, Fadiga est un homme à l’agenda surchargé. Il y a six ans ans, juste après son élection à la présidence de la République, Macky Sall nomme l’ancien Lion ambassadeur itinérant du Sénégal. « Je considère cela comme un honneur. Grâce à mon réseau et à mon carnet d’adresses, je facilite la venue d’investisseurs au pays. »
Relativement à l’aise dans son costume de businessman, il a également développé une lucrative activité dans le domaine du trading (sucré, blé, riz, engrais) en travaillant avec des pays comme la Pologne ou le Brésil. Mais l’ancien footballeur ne s’est pas éloigné de sa première passion.
Son éloquence lui a ouvert les portes des plusieurs médias prestigieux, tels la RTBF, Proximus TV en Belgique et BeInsport Qatar. « C’est une activité qui me plaît, cela me permet de parler de ce que j’aime. » Khalilou Fadiga appartient également à la commission Développement et Technique de la Confédération africaine de football (CAF) depuis le dernier mandat d’Issa Hayatou et qu’Ahmad Ahmad, le successeur du camerounais, n’a pas remise en cause. « On travaille sur les infrastructures, les stades, les terrains, on parle de football, dans le seul but de permettre aux joueurs africains d’exercer leur métier dans les meilleures conditions. » Vaste programme…
Avec Jeune Afrique (Alexis Billebaut)