Là était le rêve poursuivi par le Peuple du 23 juin, par les Assisards, par les simples citoyens de bonne foi aspirant à un renouveau des paradigmes de l’action politique et citoyenne… Cela n’a été, semble-t-il, que l’emballage d’une véritable forfaiture car, le rêve est en.train de virer au cauchemar: toutes les dérives dénoncées par les tribuns de l’opposition d’alors se sont aggravées depuis 7 ans. Mieux, l’instrumentalisation des différents pouvoirs à des fins de politique politicienne est le fait saillant du mandat présidentiel en cours. Par ailleurs que de scandales, en tous genres, ont fait la Une des journaux au quotidien depuis ! Sans suite…Cerise sur le gâteau, tous les présumés coupables des dérives dénoncées pour venir à bout du régime de Wade, ont rejoint le camp de ceux qui les accusaient de tous les péchés. Tous coupables alors?
Les principes, lorsqu’ils sont vrais et sincères, défient le temps. On a tenté de me vendre «la théorie des circonstances nouvelles…» comme si les circonstances n’étaient pas toujours nouvelles! Par définition…
Alors, dans les circonstances…actuelles et toujours nouvelles (!) je dis à ceux qui, hier seulement, jouaient aux preux chevaliers donnant des leçons à tout va, et regardant de haut ceux qu’ils jugeaient et condamnaient sans appel: descendez de votre piédestal. Sortez de votre mutisme… Humez l’odeur fétide de nos valeurs en décomposition dans notre renoncement collectif à la Vérité . Constatez la déchéance où nous conduit votre complaisance coupable. Voyez où vous mènent les flatteurs et les laudateurs qui traversent tous les régimes, s’enrichissent et en jouissent sans états d’âmes. Ils sont les entremetteurs des conciliabules nocturnes. Ils enjolivent, par leurs propos mielleux, les manoeuvres les plus sordides. Ils sont connus et facilement reconnaissables ces zélateurs de l’ombre, mais ils sont les seuls à ne pas le savoir!
Malgré l’ambiance d’hypocrisie généralisée et de lâcheté collective qui englue notre pays, des forces nouvelles vont émerger pour contrecarrer la fatalité. Les signes avant-coureurs d’un réveil inéluctable de forces nouvelles commencent à poindre. La majorité silencieuse qui assiste, avec une sourde désapprobation, au cirque des vases communicants entre formations politiques aura son mot à dire. Il faudra la mobiliser et lui dire: cette fois, méfions nous des beaux parleurs! Et choisissons, sérieusement, des hommes et des femmes qui mettront l’intérêt général au dessus de leurs intérêts particuliers!
Cela est est l’enjeu fondamental de la prochaine élection présidentielle. Et que ceux qui se ressemblent s’assemblent! L’heure est grave.
Amadou Tidiane WONE