En Guinée, un nouvel accident sur un site aurifère a fait au moins 17 morts. Les victimes auraient été tuées lors d’un éboulement de terrain dimanche soir dans la localité de Norassoba, à une trentaine de kilomètres de la ville de Siguiri, dans le nord du pays.
Il est environ 20 heures, heure locale, ce dimanche lorsque survient l’accident. Plusieurs personnes se retrouvent alors immédiatement ensevelies, prises au piège, dans les galeries de la mine d’or. Des blessés ont pu être évacués vers l’hôpital de campagne de Norassoba pour y recevoir des soins.
Le bilan est, pour l’instant, de 17 morts. Un bilan communiqué par Alpha Kabinet Doumbouya, le vice-maire de Norassoba, à nos confrères de l’AFP. Mais il pourrait être bien plus élevé puisque d’autres personnes sont toujours portées disparues. Et faute de moyens, les villageois ont dû interrompre leurs recherches dimanche soir. Elles n’ont repris que lundi matin. « C’est à ce moment-là que les populations se sont rendu compte de l’ampleur du drame », explique un agent de santé.
La réaction des autorités s’est voulue immédiate. D’après le ministre de l’Information et de la communication, Amara Somparé, joint par RFI, une délégation gouvernementale doit se rendre sur place, ce mercredi. Elle sera composée du Premier ministre, du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation et du ministre du Budget. Quant au ministre de la Fonction publique, il se trouve déjà sur place.
« Il y a eu des machines qui ont nivelé les lieux. Ensuite, les jeunes qui sont âgés entre 25 et 30 ans maximum, se sont rués dans ces terrassements, pour essayer de trouver des pépites ou une fortune. Voilà comment l’éboulement s’est produit », a expliqué le ministre de la Fonction publique, Billy Nankouma Doumbouya. 14 des 17 victimes ont pu être identifiées. Il s’agit, selon le ministre, de jeunes de la région. Des orpailleurs illégaux.
14 des 17 victimes ont pu être identifiées. Il s’agit, selon le ministre, de jeunes de la région. Des orpailleurs illégaux. Le sous-préfet de Norassoba, Nounoukè Cissé, pointe leur imprudence : « C’est quelque chose qui est dû au mauvais comportement des jeunes, parce qu’ils y sont allés en groupe, de nuit, rentrer dans le trou. Automatiquement la terre est tombée sur eux. Tous ont péri, personne n’a pu s’en sortir ».
Ce n’est pas la première fois qu’un drame comme celui-là se produit en Guinée. Les éboulements sur les sites aurifères sont fréquents. En septembre dernier, au moins 4 personnes ont perdu la vie dans l’éboulement de deux mines artisanales. Un accident survenu dans une autre localité de la région de Siguiri, qui compte plusieurs milliers d’orpailleurs.