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Awadi à Abidjan au DISCOP, plus grand salon annuel africain de l’audiovisuel

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En Côte d’Ivoire, il  y a quelques heures, le ministre de la communication a lancé les activités de l’édition 2019 du Discop Abidjan, le salon annuel de l’audiovisuel africain. Didier Awadi y est, pour représenter sa maison de production, le studio Sankara. Ici, sur la photo DJ Awadi est avec Mie Senghor, à l’hôtel Radisson d’Abidjan.

Cette année, l’évènement a débuté par une rencontre entre les différents acteurs du secteur ivoirien de l’audiovisuel. Initiée par Bernard Azria, le fondateur de Côte Ouest Audiovisuel, la rencontre a été lancée par Sidi Tiemoko Touré, le ministre ivoirien de la communication.

Elle a notamment permis la création d’une association des professionnels de l’audiovisuel en Côte d’Ivoire. La tournure des discussions semble avoir ravi les différents participants, notamment l’initiateur de la rencontre. « Je suis plutôt content. J’aurais aimé que la salle soit plus remplie. Nous avions une salle d’environ 90 places presque pleine. Il manquait je pense des agences de publicité et des annonceurs », a confié Bernard Azria.

« Je pense que pour la 1e fois, une association va se donner les moyens que les autres regroupement n’ont pas eu jusqu’à présent. Les volontés sont vraiment là, ce n’est plus du déclaratif. Tout le monde est réellement conscient de l’alignement des planètes dont nous bénéficions », va-t-il compléter.

Comme il l’explique, il y a une demande de plus en plus importante de contenu africain et de nouveaux intervenants dans le secteur. « C’est quelque chose que les producteurs de contenu comprennent. Il savent également que pour profiter de cette fenêtre d’opportunités, il faut se regrouper », explique Bernard Azria. Selon lui, il faut créer une association des professionnels de l’audiovisuel où chaque corps de métier se structure en collège. « Il y aurait donc le collège des acteurs, des réalisateurs et des comédiens ».

Concernant le Discop, le fondateur de Côte Ouest Audiovisuel espère que la rencontre sera une vitrine pour le travail de son entreprise. « Dans cette industrie, il est important d’être visible. Les programmes que nous distribuons sont destinés à être vus », a-t-il déclaré.

Pour lui, le contenu africain a un avenir radieux, sur le continent pour commencer. « Dans tous les pays africains où j’ai travaillé, jamais une production locale de bonne qualité n’est battue par un programme étranger. La télévision c’est à la fois une fenêtre et un miroir. C’est une fenêtre parce qu’elle permet au téléspectateur de s’évader de son quotidien, mais c’est aussi un miroir dans lequel il se reconnait. Mais, la raison pour laquelle les telenovelas ont tant marché en Afrique c’est parce que les cultures du continent et celles d’Amérique latine sont assez proches », explique Bernard Azria.

Pour lui, les contenus africains peuvent rencontrer beaucoup de succès hors du continent. « La diaspora africaine, ou plutôt la diaspora du peuple noir, je préfère m’exprimer ainsi, est plus répandue dans le monde. Ce sont plus de 200 millions de personnes qui constituent un marché potentiel, une sorte de 5e colonne, pour le contenu africain. Ils justifient par exemple les efforts de Netflix pour obtenir du contenu africain ».

Pour lui, sur les territoires africains, dans 10 à 15 ans, le contenu africain dominera totalement le marché. « A l’échelle mondiale, c’est plus compliqué à prédire. Tout dépend des stratégies de conquête et aussi de l’économie. Si les Etats-Unis n’avaient pas gagné la seconde guerre mondiale, on ne regarderait pas de séries américaines mais des séries russes ou allemandes. Le soft power accompagne la puissance économique. Le secteur de l’audiovisuel n’est pas toujours une question de valeurs intrinsèques ».

Pour Patrick Zuchowicki, qui organise le Discop, à la tête de Basic Lead, avec un secteur de plus en plus professionnel, organisé, et un contenu taillé pour l’exportation, les productions africaines battent déjà les programmes étrangers sur le continent.

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