Sa parole était devenue rare, si rare que les Gabonais soupçonnaient leur chef de l’État Ali Bongo Ondimba d’avoir perdu l’usage de sa parole. Ce samedi soir, il a brisé le silence. Ali Bongo, dans un message à la nation, après avoir rendu hommage à son père Omar Bongo décédé il y a 10 ans, a livré un message pour démontrer que le chef de l’État c’est lui. Et il a demandé à son Premier ministre de former un nouveau gouvernement. Ali Bongo a pris des accents d’opposant pour critiquer sa propre administration.
En pleine récupération de ses capacités physiques après un accident vasculaire cérébral, Ali Bongo a livré un message à la nation très offensif. Il a critiqué la gestion du pays comme le font si bien ses opposants.
« Il est capital pour notre nation d’en finir une fois pour toutes avec la corruption qui gangrène nos institutions,a-t-il affirmé. Il est capital d’en finir avec la mauvaise gestion, la mauvaise gouvernance. »
Pour illustrer son propos, Ali Bongo a pris quelques exemples : « Je prendrais ici un seul exemple, les hôpitaux de dernière génération que nous avons construits. Qu’en est-il aujourd’hui de leur maintenance ? On peut également s’interroger sur l’état actuel des établissements scolaires. Partout, c’est la même gabegie, la même négligence. Le manque de civisme. Mes chers compatriotes, aussi ai-je demandé au Premier ministre de former un nouveau gouvernement plus restreint, prêt à donner la priorité à l’intérêt général. »
Le gouvernement actuel est en poste depuis 5 mois seulement. Les Gabonais veulent savoir qui sortira, qui restera et qui rentrera dans la nouvelle équipe gouvernementale ?