L’équipe du Bénin disputera les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations de football pour la première de son histoire. L’attaquant Mickaël Poté savourait cette qualification face au Maroc, en huitièmes de finale de la CAN 2019, ce 5 juillet au Caire. Entretien avec Rfi.
Que ressentez-vous après avoir réussi ce qui est peut-être le plus grand exploit de l’histoire du football béninois, durant cette CAN 2019 ?
(Il coupe) C’est le plus grand exploit de l’histoire du football du Bénin ! Là, on est redescendu un peu sur terre, même si l’émotion est encore présente. Ce qu’on a fait, c’est historique, c’est magnifique. On a montré qu’on était vraiment un groupe. On sait bien qu’en ce qui concerne les qualités on n’a pas la meilleure équipe. Mais, comme quoi, la solidarité, le rapport humain, ainsi que cette confiance qu’on a en nous sont des choses très importantes.
Avez-vous reçu beaucoup de messages de félicitations venus du Bénin ?
C’est la folie ! Vous ne pouvez même pas imaginer le nombre de messages que j’ai déjà reçus. Le téléphone n’arrête pas de vibrer. Il faut savourer ces moments-là. On est des ambassadeurs. On représente un pays, une nation. On porte aussi un message : avec de la solidarité, on peut tout faire. Là, il n’y a pas de clans. On l’a fait tous ensemble et c’est magnifique.
Est-ce le match le plus difficile que vous ayez disputé avec les « Ecureuils » ?
Il en fait partie, en tout cas. On a disputé beaucoup de matches difficiles. Celui-là a été particulièrement dur physiquement. Les Marocains nous ont faits beaucoup courir. Mais on n’a pas lâché. Donc, cette rencontre fait peut-être partie des plus compliquées. Mais elle fait aussi partie des plus belles parce qu’elle nous a permis d’écrire l’histoire.
Certains Marocains ont estimé qu’ils vous avaient peut-être manqué de respect. Est-ce le cas, selon vous ?
Oui, mais on le savait. Beaucoup d’autres équipes nous sous-estiment et pensaient que ça allait être très facile contre nous. On a prouvé justement qu’il ne faut sous-estimer personne. Maintenant, on est dans la peau du « petit poucet ». On sait qu’on va être attendu en quarts de finale. Mais on n’a pas envie de s’arrêter là.