« Le mariage de Vérida », premier film de la réalisatrice italienne Michela Occhipinti, sort cette semaine. Une fiction qui évoque une dure réalité dans la Mauritanie profonde: le gavage des jeunes filles avant le mariage.
Elle s’appelle Vérida, une jeune fille mauritanienne qui aime sortir avec ses amies, travaille dans un salon de beauté et vit chez ses parents. Plus pour très longtemps, car sa famille lui a trouvé un mari. Un inconnu pour lequel elle va devoir endurer un calvaire. Comme le veut la tradition mauritanienne, Vérida va subir un gavage. Prendre 20 kg en deux mois à raison de 10 repas quotidiens jour et nuit pour remplir les exigences esthétiques de son futur époux et répondre aux normes sociales. Mais les 100 kg peinent à être atteints.
Sous les yeux de la petite sœur de Vérida, sa mère intensifie donc le gavage au nom de la coutume, de l’honneur de la famille et des générations de femmes qui ont connu le même traitement. Sa grand- mère lui assure même que lorsque son corps sera couvert de vergetures, elle sera magnifique.
Autour de Vérida, certaines de ses amies se soumettent au rite parfois au péril de leur vie; d’autres refusent, caressent des rêves d’exil et s’astreignent à devenir toujours plus mince. La réalisatrice italienne Michela Occhipinti a écrit et tourné cette fiction sur la base de son expérience de documentariste et même s’il parle du gavage des femmes en Mauritanie chacun pourra y reconnaitre la problématique de la coercition physique ou psychologique qui pèse sur le corps des femmes dans presque toutes les sociétés.