Fridolin Ambongo est un cardinal qui ne cache pas son engagement : « L’Eglise de la RDC a une particularité, c’est une Eglise qui a toujours pris partie depuis très longtemps, pas seulement avec nous aujourd’hui. C’est devenu une tradition d’une Eglise qui s’est toujours mise du côté du peuple. Cette façon de servir le peuple a été confirmée par l’orientation du Pape François d’aujourd’hui », déclarait-il dans une interview à Vatican News.
Ce mardi 12 novembre, à Kinshasa, au cours d’une conférence de presse, il a remis une couche : « Il est évident que ma nomination comme cardinal ne change pas la nature de ma mission. Je reste prêtre. Je reste évêque. Et la profession prophétique liée à ma mission est intacte. J’espère que la nouvelle charge ne changera pas ma nature. Je ne le souhaite pas et je ne crois pas. Et cela fait partie de ma mission ».
Il fonde son orientation également sur la position du pape : « Et le pape l’a dit. Un cardinal est d’abord un cardinal pour les petits, ceux qui souffrent. Il doit être la voix de ceux qui souffrent. Il doit parler quand il faut. Le devoir de réserve, cela ne s’applique pas à un prêtre ou à un évêque. Le devoir de réserve, c’est pour les diplomates. Nous ne sommes pas des diplomates. Un prophète doit parler quand il le faut. Il doit prêcher à temps et à contre-temps, même au prix de mécontenter les puissants de ce monde».
Le Pape François avait remis le 5 octobre 2019 officiellement la barrette cardinalice à Fridolin Ambongo Besungu. L’archevêque promu était jusque-là vice-président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Depuis sa nomination comme évêque coadjuteur, il aidait le Cardinal Monsengwo, archevêque métropolitain, dans sa mission pastorale à Kinshasa.