Depuis juin dernier, la décision de fermer notre consulat à Bordeaux a été prise par le gouvernement Macky Sall. Rien n’y a fait : malgré les marches de protestations et pétitions des résidents sénégalais de la région , en majorité des étudiants, qui venaient d’aussi loin que de Toulouse pour recourir aux services du consulat, la décision de fermeture a été maintenue. Le consul de Bordeaux, Abdourahmane Koita , a même été muté comme consul du Sénégal à Marseille.
Mais le cocasse dans l’affaire , c’est que le consulat de Bordeaux continue d’abriter un personnel payé à se tourner les pouces. Interrogés, ils disent qu’ils y sont pour recevoir les dossiers des usagers et les transmettre au consulat de Paris. Aucune demande de pièce d’etat-civil ou de passeport, ni célébration de mariage n’est plus faite dans ce vrai-faux consulat de Bordeaux transformé en boite postale.
Les Sénégalais de Bordeaux devront se rendre à Marseille ou à Paris s’ils tiennent à faire leur devoir civique, lors des prochaines locales prévues en 2020. Si tant est il que les locales soient aussi organisées dans les pays d’émigration des Senegalais.
Pour rappel, le consulat de Bordeaux a été ouvert au début du premier septennat d’Abdoulaye Wade, qui y a nommé comme premier Consul général Momar Thiam. Thiam a été le conseiller en communication du candidat Wade à la présidentielle de 2000 , qui conduira à la première alternance. Il sera ensuite chargé de la communication de la Présidence, brièvement, avant d’être nommé à consul général à Bordeaux, où il avait auparavant fait ses études universitaires. Momar Thiam restera en poste jusqu’en 2012. Il est aujourd’hui à la tête de l’école de journalisme et de communication HEIC à Dakar.