Ce sont de jours sombres que le Mali et le Burkina sont en train de vivre depuis quelques années. Une série de jours hard et sanglants qui se suivent…
La France n’a pas encore fini de pleurer ses soldats tombés sur le champ de nœuds du territoire malien, voilà que dans la journée du dimanche 1er décembre, des assaillants décident de descendre dans une église protestante à Hantakoura (département de Foutouri, vers la frontière avec le Niger) pour ôter la vie à des fidèles. Quatorze sont tombés, parmi eux des enfants, et de nombreux blessés.
Ces attaques sont attribuées à des groupuscules djihadistes qui, depuis quelque temps, s’activent contre les églises et leurs fidèles. Le gouvernorat de la région de Fada Ngourma a annoncé, dans un communiqué, que cette attaque meurtrière a été « perpétrée par des hommes armés non identifiés ». Ils étaient une dizaine de personnes qui, après avoir semé mort et désolation, se sont évaporés à bord de motocyclettes, selon le communiqué.
Aux portes de la Côte d’Ivoire
Par ailleurs, à l’autre bout du pays, dans l’ouest, à la frontière ivoirienne, « des individus armés ont attaqué le poste frontalier de Yendéré » samedi soir vers 22 heures, faisant « deux blessés parmi les passagers d’un car de transport en commun », a indiqué une source sécuritaire.
« Les assaillants, environ une vingtaine lourdement armés, ont incendié un véhicule et emporté plusieurs motocyclettes », a précisé une source policière. Un ratissage a été mené après cette attaque et les assaillants se sont « dispersés dans la forêt ». Yendéré, située à une vingtaine de km de Niangoloko, le poste frontière principal entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, a déjà été la cible de deux attaques, dont une avait fait trois morts en avril.
Au total, les attaques attribuées à une douzaine de groupes djihadistes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim) et l’organisation Etat islamique au grand Sahara (Eigs), ont fait près de 700 morts depuis début 2015, et environ 500 000 déplacés internes et réfugiés, selon l’ONU.
Tract (Avec l’Express et agences)