L’on ne sait pas si c’est lié aux goût culinaire des Africains ou à leur pouvoir ou, mieux, à la fois à ces deux paramètres, mais le constat est que le business de l’alimentation connait une courbe exponentielle depuis peu. Il a généré, selon l’Ocde, 260 milliards de dollars dans la partie occidentale du continent.
La valeur de l’économie alimentaire avoisine 260 milliards de dollars (232,6 milliards d’euros) dans la partie occidentale du continent, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde).
« En moyenne, les ménages ouest-africains consacrent 50% de leurs dépenses à l’alimentation. La valeur de l’économie alimentaire régionale avoisine les 260 milliards de dollars (232,6 milliards d’euros, Ndlr), soit 40% du PIB régional », affirme une étude de l’Ocde. Par « économie alimentaire », l’organisation entend « l’ensemble des activités de production, transformation et distribution qui concourent à l’alimentation humaine ».
« Le commerce alimentaire est en expansion constante : entre deux tiers et trois quarts de la nourriture consommée en Afrique de l’Ouest sont achetés sur un marché », poursuit l’étude. Dans le même temps, cette économie accueille près de 66% des emplois, lesquels « sont le plus souvent informels ». Dans l’avenir, le secteur « continuera (…) à créer la majorité des emplois ».
Les effets de l’urbanisation
« Les transformations rapides de l’économie alimentaire créent de nouvelles opportunités ; principalement dans les segments non-agricoles. L’urbanisation rapide tire la demande », selon l’Ocde. Dans ce contexte, « les consommateurs, dont une part croissante vit dans les zones urbaines, requièrent plus d’attention ». Et ce dans la mesure où « les villes ne sont pas uniquement des lieux de consommation – ce sont aussi des plateformes d’échange d’informations, de commerce et de services ». Résultat : Si « le soutien à l’agriculture est important, les responsables politiques doivent accroître les investissements dans la planification urbaine pour la logistique et les espaces de marché. De meilleurs réseaux de routes et de distribution électrique sont également indispensables pour réduire les coûts de transport, de stockage et de mise en vente ». Pour réaliser ce que l’étude appelle la liaison « de la semence à l’assiette ».
Tract.sn (avec média)