Elle y réfléchira certainement par deux fois, la prochaine fois, avant de poser les doigts sur son clavier. Pour s’être réjouie de l’expulsion d’un militant français anti-esclavagiste et juif de confession, la Directrice du département Amérique-Asie au ministère des affaires étrangères mauritanien à été priée par sa hiérarchie, le mardi 14 janvier 2020, de faire ses valises.
L’ancienne ambassadrice de la Mauritanie à Rome et à Bruxelles, Mariem Aouffa vient de perdre le prestigieux poste de chef du département Amérique–Asie au ministère mauritanien des Affaires étrangères. Un de ses collègues ironise : « son tweet fait d’elle la diplomate la plus bavarde de la République. »
Ses déclarations antisémites puis son limogeage ont suscité de nombreuses réactions, dont celle du parlementaire Biram Dah Abeid, président du mouvement abolitionniste IRA : « Qu’elle ait démissionné ou qu’on l’ait fait démissionner, nous considérons que c’est une avancée dans la lutte universaliste et citoyenne, qui est notre option contre toute sorte d’obscurantisme, toute sorte de haine, toute sorte de racisme, d’esclavage ou d’antisémitisme. »
Pour Biram Dah Abeid, l’ambassadrice n’a cherché qu’à torpiller le combat contre le racisme et l’esclavage : « L’IRA, dans son combat citoyen et universaliste, a tenu à dénoncer ce genre de propos tenus par des officiels. »
Dans un communiqué rendu public, ce mardi, le commissaire mauritanien aux droits de l’homme est revenu sur l’expulsion du président d’IRA-France la qualifiant d’acte isolé et contraire à l’esprit de démocratie et d’ouverture du président Ghazouani. Jean-Marc Pelenc, le président de l’antenne française du mouvement abolitionniste mauritanien, avait été interpelé dès son arrivée à l’aéroport de Nouakchott et refoulé alors qu’il venait dans le cadre d’une mission officielle
Tract.sn (avec média)