C’est la conclusion d’un long feuilleton politique. La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a annoncé vendredi 24 janvier 2020 qu’Emmanuel Macron allait mettre fin dès aujourd’hui aux fonctions de Ségolène Royal.
L’ancienne ministre occupait un poste d’ambassadrice des pôles. « C’est effectivement à l’ordre du jour ce matin du Conseil des ministres […], elle ne sera plus ambassadrice des pôles […] C’est un poste vraiment important parce qu’on sait l’importance qu’ont les pôles et la fonte des glaces dans le phénomène du réchauffement climatique. Donc c’est un sujet sérieux dont il faut s’occuper avec sérieux », a déclaré Sibeth Ndiaye sur BFMTV et RMC.
Sibeth Ndiaye: "Ségolène Royal ne sera plus ambassadrice des pôles" pic.twitter.com/sFY4Cw84Ho
— BFMTV (@BFMTV) January 24, 2020
Quelques minutes plus tard seulement, Ségolène Royal a réagi sur Twitter un outil de communication qu’elle utilise depuis des semaines pour pilonner la politique du gouvernement : « Je prends acte de mon limogeage, car je choisis ma liberté de parole. »
Les critiques répétées de l’ancienne ministre Ps, finaliste de la présidentielle 2007, envers le pouvoir lui avaient valu, le 7 janvier, une lettre du ministère des Affaires étrangères la rappelant à son « devoir de réserve » et la sommant de mettre un terme à ses salves répétées, sous peine d’être limogée de cette fonction qu’elle occupait depuis 2017 sur nomination d’Emmanuel Macron. « La diplomatie, c’est une mission, la politique en est une autre », l’avait également avertie le Premier ministre Édouard Philippe.
Enquête préliminaire
Selon Sibeth Ndiaye, Ségolène Royal n’a pas « souhaité apporter de réponse à ces observations et donc nous en tirons les conséquences », ajoutant qu’il y aura « évidemment une nomination qui sera faite pour occuper ce poste » désormais vacant. Dans son message sur Twitter, Mme Royal conteste le fait qu’elle n’ait pas répondu au gouvernement en postant un courrier adressé au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et au président Emmanuel Macron qui est resté, selon elle « sans suite ».
Ségolène Royal, qui est par ailleurs visée par une enquête préliminaire sur l’usage fait des moyens mis à sa disposition en tant qu’ambassadrice des pôles, a répété plusieurs fois ces derniers mois qu’elle ne s’interdisait pas de réfléchir à une candidature à la présidentielle de 2022.
Tract (avec médias)