Tous les étrangers présents au Portugal avec une demande de droit de séjour en cours d’examen seront considérés comme des résidents permanents à partir de lundi et au moins jusqu’au 1er juillet afin de leur garantir un accès aux services publics durant la crise sanitaire provoquée par le coronavirus, ont annoncé les autorités portugaises samedi.
Ces personnes, y compris les demandeurs d’asile, n’auront qu’à présenter un justificatif du dépôt de leur requête pour avoir accès au système de santé, aux prestations sociales, à un compte bancaire et à des contrats de travail et de location.
« Les gens ne devraient pas être privés de leurs droits à la santé et au service public simplement parce que leur demande n’a pas encore été traitée », a déclaré Claudia Veloso, porte-parole du ministère des Affaires intérieures, à Reuters. « Dans cette période exceptionnelle, les droits des immigrés doivent être garantis. »
Cette décision vise aussi à limiter les risques de contagion pour le personnel administratif portugais en limitant ses contacts avec les demandeurs, est-il écrit dans un communiqué.
Le Portugal a recensé 5.170 cas de contamination au coronavirus sur son territoire et 100 décès, soit nettement moins que son voisin espagnol.
On ignore le nombre d’immigrés ou de demandeurs d’asile ayant des demandes en cours d’examen dans le pays.
Les statistiques officielles montrent que 580.000 immigrés, un record, vivaient au Portugal en 2019 et que 135.000 personnes ont obtenu un droit de séjour depuis le début de cette année.
Les Brésiliens constituent la majorité de ces immigrés, suivis par les Roumains, les Ukrainiens, les Britanniques et les Chinois.