Le droit à l’IVG, interruption volontaire de grossesse, pour les femmes, jusqu’à 10 semaines de vie du fœtus, a été reconnu un certain 10 avril 2007, suite à référendum. L’IVG était gratuite pour les femmes.
Toutefois, le Parlement portugais a adopté, le 21 juillet 2015, un projet de loi restreignant le droit à l’avortement. Parmi les modifications notables, les frais de l’opération revenaient désormais à la charge de la patiente et non plus de l’Etat.
Il y avait de l’animation au Parlement portugais ce 22 juillet 2015. Des militants pour les droits des femmes avaient interrompu la session en criant “Honte ! Honte !” pour exprimer leur mécontentement face à la coalition gouvernementale de centre droit. Et pour cause, “le Portugal a resserré sa loi sur l’avortement, adoptant un projet qui vise à faire payer les femmes qui souhaitent mettre fin à leur grossesse, et à leur imposer des examens très stricts avant la procédure”.
Parmi les examens en question, l’obligation de subir un suivi psychologique et de se rendre au Planning familial avant l’interruption de grossesse. Par ailleurs, lors du premier rendez-vous pour l’IVG, les femmes se verront détailler clairement, par écrit et à l’oral, les allocations auxquelles elles ont droit dans le cas où elles vont au bout de la grossesse.
En 2007, après en référendum, les femmes avaient obtenu le droit d’avorter aux frais de l’Etat jusqu’à la dixième semaine de la grossesse. Avant cela, elles risquaient la prison”.
“Ces changements dans la loi sont illégitimes, (…) ils entraîneront la possibilité réelle de revenir au temps des avortements clandestins”, avait déclaré dans les colonnes du journal portugais Diaro de Noticias la militante Ana Cansado, présente au Parlement ce jour-là. Ces mesures augmentent le risque de dépasser le délai légal pour pouvoir avorter.
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