L’homme politique Républicain a succombé à un cancer à 84 ans. Il était célèbre pour sa description de l’ancien président comme « un aveugle entouré de sourds ».
Paul O’Neill, qui fut secrétaire au Trésor pendant le premier mandat de George W. Bush, est mort samedi 18 avril d’un cancer à 84 ans, a annoncé l’Indiana University, dont il était l’un des premiers donateurs.
Connu pour son franc-parler qui pouvait provoquer des remous sur les marchés financiers, Paul O’Neill avait démissionné après seulement onze mois à la tête du Trésor en décembre 2002.
« Le Prix de la loyauté », un livre très critique
Un an plus tard, il avait dénoncé le fonctionnement interne de l’administration Bush, notamment l’influence exercée sur le président par le vice-président de l’époque, Dick Cheney, dans un livre brûlot intitulé Le Prix de la loyauté.
Il y écrivait que « George W. Bush était comme un aveugle entouré de sourds » lors des réunions de conseil des ministres, et avouait avoir été en désaccord sur bon nombre de décisions, à commencer par le paquet d’importantes réductions fiscales, une mesure clé du président dont il avait dénoncé, à demi-mot lorsqu’il était encore en poste, les risques majeurs d’aggravation des déficits.
Double expérience du public et du privé
Vieux routier de la politique, l’ex-secrétaire au Trésor avait occupé différentes fonctions de haut rang au bureau du budget sous la présidence de Richard Nixon et Gérald Ford. Il avait quitté l’administration lors de l’arrivée au pouvoir du démocrate Jimmy Carter pour se faire un nom dans le privé. D’abord PDG d’International Paper, il avait ensuite pris la tête du numéro un mondial de l’aluminium, Alcoa.
Cette double expérience du public et du monde industriel avait fait de lui un candidat idéal pour prendre le poste de secrétaire au Trésor dans l’équipe du président Bush.
M. O’Neill s’était retiré à Pittsburgh (Pennsylvanie), où se trouve le siège d’Alcoa. C’est là qu’il s’est éteint, des suites d’un cancer. Avec son épouse depuis soixante ans, Nancy, il avait quatre enfants, douze petits enfants et quinze arrière-petits-enfants.
Tract (avec médias)