Depuis la bourde raciste du Dr Jean – Paul Mira, médecin français qui, sur la chaîne TV française LCI, proposait de tester d’abord les vaccins anti Covid-19 en Afrique, ce sont d’abord les avocats marocains et tunisiens qui s’y sont mis, annonçant une plainte contre le professeur de l’INSERM, organisme français de recherche médicale.
Hier, nos tirailleurs sénégalais en robe noire sont entrés dans la danse du scalp et ont annoncé leur intention de poursuivre, eux aussi, Jean – Jacques Mira. C’est ainsi qu’un collectif composé « d’avocats africains », dont Me Assane Dioma Ndiaye et Me Amadou Aly Kane ont déposé une plainte contre Jean Jacques Mira.
Selon l’avocat Assane Dioma Ndiaye, « il s’agit d’un mépris racial, d’une injure raciale, d’une diffamation raciale. Donc, nous avons pensé qu’il était de notre responsabilité d’agir parce que notre sacerdoce, c’est la défense de la dignité humaine mais aussi nous sommes des défenseurs de l’universalité et de l’indivisibilité des droits ».
A Tract, nous nous étonnons, pour en rire, de cet effarouchement à retardement, alors que depuis des années, pour ne parler que de la France, des intellectuels ou présumés tels, comme Éric Zemmour ou Alain Finkielkraut , débitent des thèses racistes contre les Noirs et les Arabes à longueur d’antennes.
Pourquoi seulement le Pr Mira ? Et pourquoi seulement maintenant ? Si ce n’est pour une recherche éhontée de buzz sur le dos du coronavirus et au prétexte de défendre (tardivement) la dignité africaine. A moins que la coronacrise marque vraiment le début de l’entrée de tous les pays du monde dans la mondialisation ? L’universalisme est décidément un concept relatif.
Damel Mor Macoumba Seck
Tract