Décidément, nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises ! Le Covid-19 aura enfanté tous les scénarii les plus inimaginables. Après la vague de prières dans toutes les langues, toutes les religions, sur tous les continents, en passant par tous les comportements répréhensibles, y compris la manie d’esquiver les tests quand ce ne sont pas les preuves médicales de l’existence de cette maladie qui sont mises en doute, on continue encore à saliver avec les nouvelles bonnes histoires dont nous gratifié le coronavirus.
Au Tchad, un soldat en poste à l’Assemblée nationale est tabassé pour avoir tout simplement demandé à un ministre et à son garde du corps de passer au rituel de lavage des mains. Ça ne se voit pas tous les jours : un ministre, aidé de son «gorille», qui joue les muscles.
Au Tchad, le ministre de la Défense est sous le coup d’une plainte. Un militaire en service à l’Assemblée nationale, qui a été molesté par le ministre et sa garde, a décidé de porter plainte contre le membre du gouvernement ont annoncé ses avocats. Une annonce qui va relancer la polémique déclenchée il y a une semaine.
Selon les avocats qui ont reconstituer la scène, ce 29 avril, alors que le ministre de la Défense arrivait au Parlement, son cortège a été prié de se plier au rituel du lavage de mains, geste barrière en temps de pandémie de coronavirus, par la garde.
N’ayant pas apprécié d’être intercepté, le ministre s’en est violemment pris au soldat Galmaye Tchouwi Togou. La polémique gagne rapidement les travées de l’Assemblée nationale où un député exige du ministre des excuses. Le ministre se plie à l’exigence du parlementaire.
Le soldat porte plainte
Mais le lendemain, une lettre attribuée au soldat est communiquée à la presse. On y appprend que le soldat s’excuse auprès du ministre pour l’incident.
Faux, informent ses avocats qui annoncent d’ailleurs que le soldat a décidé de porter plainte. «En refusant de faire publiquement un des gestes barrière contre le coronavirus, monsieur Mahamat Abali Salah et sa suite ont piétiné les lois de la République. Loin de se laisser humilier, Galmaye Tchouwi Togou entend poursuivre le ministre Mahamat Abali Salah et sa suite pour rébellion, abus d’auritiré et de pouvoir, injures publiques, coups et blessures volontaires », explique Me Alain Kagonbé, un des avocats du soldat.
Mardi soir, ni le ministre de la Défense, ni son cabinet n’étaient joignables.
Tract (avec média)