Un an après la chute du régime islamiste d’Omar el-Béchir, le nouveau pouvoir militaro-civil de Khartoum a approuvé une modification du code pénal qui qualifie désormais de crime la mutilation génitale féminine. L’amendement, qui prévoit une peine de trois ans de prison et d’amendes, doit encore être promulgué. Le Soudan est l’un des pays au monde où l’excision est la plus répandue. Près de 90% des femmes – et 84% des adolescentes – ont subi cette pratique qui peut être mortelle, selon les chiffres des Nations unies. Sa pénalisation n’est donc qu’une étape avant qu’elle ne disparaisse des mœurs. Mais elle s’inscrit dans une acceptation plus large des droits des femmes depuis la révolte de 2019, où elles ont joué un rôle important. Le gouvernement avait déjà abrogé en décembre des lois discriminantes qui les interdisaient notamment de danser ou de porter un pantalon.
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