Ce 13 mai, le doyen Ibrahima Fall du syndicat enseignant SUDES a publié un texte, en hommage au 40ème anniversaire de la grève de leur syndicat en 1980. Une grève d’une journée très réussie par sa mobilisation générale et qui avait ébranlé le régime Senghor, le président Senghor démissionnant du pouvoir suprême quelques mois plus tard.
Cette grève avait été sanctionnée durement par le gouvernement : plusieurs enseignants furent mutés, licenciés ou suspendus. C’est ainsi que le Secrétaire général du SUDES, Mamadou Ndoye Mendoza (futur ministre de Wade) sera suspendu.
En solidarité, les enseignants du SUDES donnèrent chaque mois un trentième de leur salaire pour venir en aide à leurs camarades dont les salaires avaient été suspendus.
Voici le texte du doyen Ibrahima Fall, que Tract publié avec quelque retard, comme billet :
» Anniversaire de la grande grève SUDES du 13 Mai 1980 .Le Parti Socialiste (PS) était debout,vent en poupe : pas de négociations avec notre syndicat ! Nos correspondances et déclarations publiques restées sans effet sur un gouvernement insensible, La Commission Administrative (C.A) n’avait plus qu’un seul choix : passer à l’action. Le camarade Mamadou Ndoye saisit la balle au bond et fit à la C.A. la proposition d’une grève de 24 heures pour l’ouverture des négociations par le Gouvernement de L. S. Senghor et son ministre de L’Education,Abdel Kader Fall, Il s’ensuivit une répression impitoyable. Révocation des responsables nationaux ,mutation de tout militant gréviste . Des pages et des pages d’ordre de service pour couvrir toutes zones déshéritées.Les soldes des camarades révoquées suspendues, C’est dans ce contexte que Senghor demisssionna en 1981 . Seule la lutte paie. »
Tract