Le président Paul Biya annonce que dans le contexte sanitaire, les festivités prévues pour la fête nationale, ce mercredi 20 mai, ne peuvent pas se tenir. Annonce au cours d’un discours radio télévisé d’une vingtaine de minutes mardi soir. Message dans lequel il appelle aussi à l’union sacrée de tous les Camerounais pour combattre la pandémie. Le discours de Paul Biya pour ce 20 mai suffira-t-il à persuader les Camerounais friands de fake news et de théories complotistes que leur président n’est pas mort ? Rien n’est moins sûr.
» La première chose que je voudrais vous dire en ce jour est de ne pas céder à la panique, et de ne pas croire les fausses informations véhiculées par les réseaux sociaux notamment. Dans le combat qui est le nôtre aujourd’hui, le gouvernement s’emploiera à poursuivre la lutte contre toute instrumentalisation ou exploitation politique, économique ou sociale de cette tragédie. Vous l’aurez compris, il nous faudra beaucoup d’efforts pour mener la lutte contre le Covid-19 qui peut devenir une menace à l’instabilité de nos États. Nous devons rester un peuple uni, solidaire et discipliné. J’en appelle donc à une sorte d’union sacrée de toutes les forces vives de la nation. Consacrons toutes nos énergies à la lutte contre cet ennemi commun », a dit Paul Biya, président camerounais
Dans un communiqué diffusé à l’occasion de la fête nationale du 20 mai, l’opposant Maurice Kamto, qui se présente toujours comme le président élu du pays, dénonce la cacophonie au sommet de l’État autour de la décision d’annuler les cérémonies du 20 mai. L’opposant s’interroge aussi sur le sens à donner à l’unité nationale, quand dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Les citoyens sont brutalisés, violentés et jetés en prison », écrit-il. Une unité aujourd’hui en péril, selon Maurice Kamto.
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