On croyait que ce phénomène possible que sur la Corne de l’Afrique. C’est pourtant arrive en Afrique de l’Ouest : un navire chinois attaqué dans les eaux ivoiriennes par des pirates, 11 navigants pris en otage avant que la diligence d’intervention du Nigéria et du Togo ne viennent mettre hors d’état de nuire, à 200 km des côtes, ces bandits des mers. Sûr qu’ils réfléchir longuement en prison sur l’échec retentissant de leur opération.
Echec pour les pirates. Dans leur élan de s’en prendre aux marins du chalutier de pêche chinois Hailufeng 11, ils n’ont pu aller au bout. Grâce à une coopération dynamique entre les pays de la sous-région, le navire a été suivi et intercepté à 140 miles nautiques au sud de la bouée du chenal de Lagos, dans la nuit du 16 mai.
En effet, Après avoir attaqué en Côte d’Ivoire le jeudi 14 mai le navire chinois avec à bord 18 membres d’équipage, les bandits des mers s’étaient éloignés de plus de 200 km de la côte et ont pu ainsi échapper au Ghana, au Togo et au Bénin. Cependant, grâce à la coopération et la coordination opérationnelles, ils se sont heurtés au dernier rempart qu’est le Nigéria. Les otages ont été récupérés, 10 pirates ont été arrêtés et le navire a été escorté en toute sécurité.
Les pays de la sous-région en état d’alerte
Face à la recrudescence de la piraterie maritime, les pays du Golfe de Guinée changent de fusil d’épaule, à travers le code de conduite de Yaoundé. Largement inspiré du Code de conduite de Djibouti relatif à la répression de la piraterie dans l’océan Indien et dans le golfe d’Aden, ce code constitue la base juridique de la coopération entre les États signataires de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Ce mémorandum n’exclut pas à cet effet que tout signataire puisse saisir un navire pirate au-delà de la limite extérieure de la mer territoriale d’un État, appréhender les personnes et saisir les biens se trouvant à bord. Selon nos sources, les pays sont regroupés par zone de 4 ou 5 pays/marines.
Ainsi, à la moindre menace dans un pays, tous les pays de la zone mobilisent leurs moyens et interviennent, comme c’est le cas avec le navire chinois. Le Bénin se retrouve dans la zone E avec le Niger, le Togo et le Nigéria. Le Bénin abrite un Centre Multinational Maritime de Coordination (CMMC). Il est donc à espérer que cette synergie émousse l’ardeur des pirates dans la sous-région.
Tract.sn (avec média)