Dans un monde dominé par l’image, il n’y a rien de mieux que d’avoir conscience que la caméra peut être un puissant canal de communication dans des moments difficiles de la communauté humaine, comme l’est cette pandémie de Covid-19. Une mini-série sur celui-ci, « le virus », passe sur les écrans d’une télévision, même si d’autres histoires de cœur ou de société s’y sont embrigadés
Une fresque peinte sur un mur de la ville de Dakar sensibilise à la lutte contre le coronavirus.
La mini-série intitulée « Le Virus » est diffusée chaque soir sur la chaîne de télévision ITV et sur internet depuis fin avril. Ce feuilleton en wolof reprend des intrigues classiques, histoires d’amour, de jalousie, mais sur fond de pandémie, couvre-feu et mises en quarantaine.
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
Tout commence avec le retour d’un « modou modou », autrement dit un émigré sénégalais venu d’Italie. Il ignore avoir contracté le virus, et contamine toute sa famille. Une histoire tirée d’un fait réel.
Mustapha Kanté, réalisateur de la série « Le Virus », a eu l’idée dès l’apparition du premier cas au Sénégal, début mars. Chaque épisode, de 4 à 8 minutes, aborde une thématique liée à la pandémie : port du masque, modes de transmission, fausses informations…
Pour le réalisateur, la série est un moyen efficace de faire passer des message : « Parce qu’on a vu que dans toutes les chaines de télé, c’est la même chose qui se répète, Lavez-vous les mains, alors que ce n’est pas suffisant. Il y a des histoires d’amour, il y a des histoires de querelles, il y a des histoires d’une fille qui trompe son copain… On a développé plusieurs thèmes de la vie des Sénégalais de tous les jours, tout en sensibilisant. Mais le virus reste le centre. »
L’équipe de tournage est réduite, la plupart des séquences sont filmées en intérieur. Au final, 30 épisodes qui s’adaptent à l’évolution de la pandémie dans le pays : « On avance en fonction de l’actualité. On va tenir compte de toutes les nouvelles mesures prises par notre président Macky Sall. »
Et à la fin de chaque épisode, les recommandations d’un personnage vêtu d’une blouse de médecin, pour rappeler très concrètement les mesures barrières
Tract.sn (avec média)