Les « raps » – nos fameux cars rapides – vont de nouveau pouvoir retrouver leur vrai visage : des places assises où les clients se coincent presque. L’autorité leur a autorisé, de même qu’aux bus, de remplir tous les sièges disponibles, comme du temps du pré-coronavirus. De quoi faire la joie des chauffeurs l’œil rivé sur le versement quotidien et l’apprenti véreux qui ne s’embarrasse pas de politesse.
Dans le quartier populaire de la Médina, les cars rapides, ces bus multicolores hors d’âge peuvent se remplir presque comme avant… Finies les places assises libres entre les passagers et les tarifs plus élevés. À bord, Pascal Gomis se dirige vers Pikine dans la banlieue : « On paye le tarif normal qu’on payait avant, c’est le moins cher qui pourra nous aider, parce qu’on n’a pas assez d’argent, on n’a pas le choix c’est la seule chose qu’on peut prendre pour partir chez nous. »
Dans un autre bus, départ imminent pour Mohamadou Pathé. Ce passager arrivera à Rufisque bien plus tard : « Peut-être 1h30estime-t-il, ça dépend s’il y a des embouteillages on ne sait pas quoi faire mais Dieu est grand ». Pour lui, avoir augmenté l’occupation des sièges est une mauvaise mesure : « Les cars augmentent leurs offres. Normalement on devrait réduire le nombre de passagers dans les taxis et dans les cars ».
Tout le monde masqué
À l’arrière du véhicule, un apprenti chauffeur rabat les derniers clients. Son activité est redevenue rentable, ce qui le réjouit : « Ça s’arrange. Avant on prenait 15 à 18 passagers. » Maintenant le remplissage monte à 40 occupants maximum. L’homme assure que les gestes barrière sont quand même respectés : « Les passagers, l’apprenti doivent porter des masques. Après le travail on doit se laver les mains avec du savon. »
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Malgré cette mesure, le secteur du transport reste au ralenti. Les déplacements entre les régions du Sénégal sont toujours interdits
Tract.sn (avec média)