La montée du sentiment anti-chinois, surtout depuis l’apparition du Covid-19, est devenue une source de préoccupation pour le Premier ministre Canadien Justin Trudeau. Insultes et actes racistes sont devenus le lot des compatriotes de Xi Jing Ping et de leurs descendants de nationalité nord américaine. « Un virus », tel que qualifié ce racisme par le Chef du gouvernement.
Le Canada n’échappe pas à la vague d’actes racistes antichinois depuis le début de la pandémie. Des monuments ont été vandalisés à Vancouver, la troisième ville du pays qui abrite une grande communauté d’origine chinoise et asiatique. Selon la police, le nombre d’incidents à caractère haineux augmente en flèche dans cette métropole même si les autorités locales et canadiennes luttent contre le racisme.
La peur liée à la pandémie a peut-être cristallisé un racisme antichinois latent au Canada. Encore aujourd’hui, certains voudraient bien renvoyer chez eux les descendants des populations venues de Chine pour construire le chemin de fer dans l’Ouest canadien à la fin du XIXè siècle.
Des citoyens de seconde zone
Considérés comme des citoyens de seconde zone jusque dans les années 1940, les Sino-Canadiens subissent régulièrement des insultes ou même des attaques liées à leur origine.
L’éclosion de la pandémie en Chine a ravivé cette tension en sommeil et même la Dr Teresa Tam, qui conseille le Premier ministre Justin Trudeau sur le Covid-19, n’y échappe pas. À mots couverts, des députés de l’opposition conservatrice ont remis en cause sa loyauté sous prétexte que la médecin en chef était née à Hong Kong.
« Le racisme est un virus »
Confronté à ce climat, le Premier ministre de la Colombie-Britannique John Horgan a lancé : « Le racisme est un virus ». Justin Trudeau a dénoncé vendredi 22 mai quant à lui les agressions « inacceptables » subies par les Canadiens d’origine chinoise.
Tract.sn (avec média)