Avec l’assouplissement spectaculaire des mesures de lutte contre la pandémie et des contraintes de l’état d’urgence, les transporteurs et les jeunes jubilent, mais les professionnels de santé déçus. Les mesures du gouvernement Sall sont diversement. De « Macky capitule une fois », en passant par « la rue desserre l’étau », ou « un tournant vers l’inconnu », jusqu’à « Macky en feux de recul », la presse du jour semble considérer que l’Etat a reculé face aux pressions de la rue et des sénégalais qui souffraient des rigueurs de l’état d’urgence et du couvre-feu. D’ailleurs, des vox populi faits par les radios et télés hier, montrent que les transporteurs et beaucoup de citoyens se sont félicités des nouvelles mesures. Des professionnels de la santé sont plus dubitatifs et semblent déjà souffrir des conséquences de ces décisions. Dr Sokhna épidémiologiste, a confié à l’Obs « qu’on le dise ou pas, l’Etat nous a laissés avec le virus ». Le Bacar Dia, ex-ministre indique que « le Président de la république et le ministre de la santé n’ont pas les bons outils d’aide à la décision sur la maladie. Invité de nos confrères Ndèye Arame Touré et Pape Djibril Fall dans le magazine Soir d’info de la TFM, l’ancien ministre et médecin a listé les faiblesses de la stratégie de lutte contre la pandémie Covid-19. Selon, Dr Bacar Dia « Diouf Sarr a un problème avec lui-même, avec son équipe et un problème de communication. Il faut un dépistage aléatoire, de masse. Le taux d’infection ne reflète pas la réalité nationale. Diouf Sarr choisit de tester les individus malades et leurs cas contacts, ce qui fait que leurs chiffres tournent toujours autour de 7-10% du nombre de personnes testées. C’est en-deçà des chiffres réels de la maladie dans le pays. Je ne crois pas au « vivre avec le virus » mais plutôt « vivre contre le virus » en mettant un corset sur le port obligatoire des masques, le confinement mobile et la protection des personnes vulnérables », insiste Dr Dia.
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