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Grande solitude de Trump : Mark Millet, le Chef d’état major des armées refuse de prendre »des décisions idiotes »

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Mark Millet, le Chef d’état major des armées, a osé opposer une fin de non recevoir à l’ordre de Trump de mobiliser les troupes contre les manifestants qui exprimaient leur colère après la mort de George Floyd. Conscient que cela mettrait en péril la grande maison Amérique. Une décision qui aura eu le mérite, par-dessus tout, d’apaiser ce malaise ressenti chez les soldats. Le général refuse refuse de prendre, dit-il, « des décisions idiotes ».

Le chef d’état major des armées, Mark Milley, a refusé mardi dernier que Donald Trump utilise l’armée d’active pour mater les…
Lorsqu’en juillet dernier il a dû passer son grand oral devant les sénateurs afin qu’il soit validé dans sa fonction de plus haut responsable militaire des États-Unis, le général Milley a eu cette phrase : « Je ne me laisserai pas intimider si l’on me demande de prendre des décisions idiotes. » Était-ce prémonitoire? Après s’être affiché, lundi, en treillis aux côtés de Donald Trump devant l’église Saint-John, alors que les manifestants à proximité de la Maison-Blanche avaient été brutalement délogés des lieux, l’homme aux 23 décorations alignées sur sa vareuse a compris qu’il fallait tracer une ligne sur le sable.
D’autant plus que Donald Trump venait de menacer d’envoyer l’armée d’active pour maintenir l’ordre dans les États où les gouverneurs locaux étaient dépassés par la violence des émeutes. D’après des témoins, la conversation entre le général et le président à ce sujet fut un match pour couronner celui qui crierait le plus fort. Et c’est l’officier qui l’a remporté : pas question pour lui d’envoyer ses hommes faire le travail de police dans les rues livrées aux manifestants mais aussi aux casseurs.
Milley a été imposé contre l’avis du ministre de la Défense de l’époque

Pour que Mark Milley se fasse bien comprendre, la lettre qu’il envoie dès le lendemain aux huit autres chefs des branches militaires ne fait que douze lignes. Mais tout y est dit. « Chaque soldat a prêté serment de défendre la Constitution […] qui donne aux Américains le droit à la liberté d’expression et de manifester pacifiquement. […] En tant que membres des armées américaines, qui incluent toutes races et croyances, vous incarnez les idéaux de notre Constitution. Merci de rappeler à vos hommes et à vos officiers que nous nous montrerons à la hauteur des valeurs de notre nation et que nous agirons dans le respect de nos lois avec une exigence très haute de comportement en tout temps. »
S’opposer à Donald Trump dans le Bureau ovale n’a pas dû être facile. Milley, 61 ans, a été choisi par le président américain en raison de son parcours impeccable et alors qu’il piaffait pour ce job en tant que chef d’état-major de l’armée de terre. Il a été imposé contre l’avis du ministre de la Défense de l’époque, le général Mattis, qui finira par démissionner.
Ami de 30 ans du secrétaire à la Défense, Mark Esper

Milley avait pour parrains Mike Pompeo, l’actuel secrétaire d’État, et David Urban, un riche donateur du Parti républicain proche de Trump. Tous trois étaient camarades de promotion à l’académie militaire de West Point en 1986. « Il ne fait pas de doute à mes yeux que le général Milley a été abusé par Trump lorsqu’il l’a emmené à Lafayette Square et qu’il a cherché dès lors à prendre ses distances avec le président », commente William Galston, politologue à la Brookings Institution et ancien de la Maison-Blanche sous Bill Clinton.
« Il a également compris qu’il était dans l’intérêt de l’armée qu’il dirige de recevoir un signal très clair sur ce qui pourrait relever d’un ordre illégal ou contraire à la Constitution. » Le général pourrait-il souffrir de ce pas en arrière? La Maison-Blanche ne faisait pas mystère cette semaine de marginaliser, en cas de besoin, le secrétaire à la Défense, Mark Esper, un autre ami de trente ans de Milley, qui s’y est pris à deux fois pour obtenir le renvoi de la 82e division aéroportée dans ses quartiers de Fort Bragg, en Caroline du Nord, après le déploiement de quelques centaines de ses hommes à Washington au plus fort des manifestations. « Mais vous ne pouvez pas, en cas de crise, exclure des délibérations le chef d’état-major des armées », ajoute William Galston. Même si le lien de confiance risque d’être compliqué à renouer d’ici au mois de novembre.

Tract.sn (avec média)

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