On se demande bien qu’elle est cette folie qui s’empare des élites qui se succèdent au pouvoir au point de les laisser se faire s’enivrer de propriétés foncières. Notre confrère Madiambal Diagne s’en est largement alarmé dans une tribune publiée dans les colonnes du journal Le Quotidien dont il est le fondateur. La corniche de Dakar se défigure lamentablement au grand désespoir des Sénégalais moyens qui se voient non seulement écartés de la possibilité d’acquérir des parcelles de terrain en d’autres endroits de la capitale, mais surtout sont privés de leur d’accès à la mer – plages privatisées.
Selon l’intéressé, son article a amené le Chef de l’Etat à se pencher spécifiquement, lors d’un conseil de sécurité nationale, sur la question avec ses collaborateurs pour, au final, interdite les lotissement sur ces espaces relevant du domaine maritime réservé, donc exclu d’une quelconque construction d’infrastructures. Le dernier scandale en date est le bardage des terres de l’aéroport Léopold Sedar Senghor de Dakar.
Pierre Goudiaby Atepa, l’ancien architecte du président Wade, lequel s’était grassement servi, lui et ses pontes, croisé le fer à Madiambal Diagne qui évoque sa responsabilité dans ce processus de boulimie foncière.
En tous les cas, l’alerte du journaliste aura permis de réfréner les ardeurs des chasseurs de terrains. Mais pour combien de temps ? Des victoires obtenues, il y a quelques années par les mouvements citoyens et la Société civile se sont transformées aujourd’hui en des défaites dont l’orchestration du scénario s’est faite loin des oreilles attentives et alertes.
Tract.sn