Publicité
C’est à n’y rien comprendre, finalement ! La gestion de la pandémie du coronavirus semble dérouter les responsables du gouvernement, tellement ça part dans tous les sens. Tantôt c’est la fermeté, tantôt la reculade, face à la pression de la rue. Les citoyens ne savent, en fin de compte, à quelle décision se vouer.
Entre reculades spectaculaires, décisions controversées et stratégie de riposte inexistante, ou du moins, inconnue et/ou incomprise des populations, le régime en place s’est illustré par des manquements qui ont fini d’exaspérer les populations. La conséquence s’est illustrée par le dégoût généralisé des jeunes, sans oublier le relâchement noté dans le respect des gestes barrières chez certaines populations.
Le glas semble avoir été sonné le 11 mai dernier, après l’adresse à la Nation du président Macky Sall, qui a provoqué un tollé général, tellement les décisions prises par le gouvernement étaient non seulement impopulaires, mais incompréhensibles. La classe politique, surtout les adversaires au régime en place, tout comme certains membres de la société civile, ont vivement manifesté leur profond désaccord concernant cette nouvelle stratégie d’adaptation à la présence du virus, dans un contexte de forte propagation de la pandémie dans le pays. L’assouplissement de certaines mesures relativement fermes, au moment où le pays enregistre plus de personnes testées positives à la Covid-19, ou encore plus de décès dus au Coronavirus, fait partie de ce lot de flops notés dans la gestion de la pandémie par le régime en place. Parmi ces mesures controversées, le réaménagement de l’horaire du couvre-feu, ramené de 20h à 21h pour se terminer à 5h du matin, au lieu de 6h. Le gouvernement en a rajouté une couche en ramenant le couvre-feu de 21h à 23h. Pour certains pourfendeurs de la mesure, ladite décision n’était pas pertinente dans la mesure où l’essentiel des activités se fait dans la journée et non pendant la nuit. La mesure portant sur l’ouverture aussi des marchés hebdomadaires appelés “Louma“ n’a pas aussi fait l’unanimité chez certains qui craignent une recrudescence de la propagation du Covid-19, à cause des contacts rapprochés des gens dans les marchés. Dans ce lot de décisions très controversées, celle relative à la reprise des enseignements pour les élèves en classe d’examen sort du lot aussi. Ils sont nombreux à estimer qu’il serait difficile d’appliquer les mesures de distanciation sociale dans les classes, ou encore de créer des conditions optimales pour une reprise des cours sans risque, le 2 juin passé. Ces derniers ont eu raison du gouvernement qui était obligé de faire marche arrière, à la veille de ladite reprise des enseignements, après que des tests avaient été révélés positifs sur des enseignants qui avaient effectué le déplacement de Dakar vers Ziguinchor. Que dire de la décision d’ouverture des lieux de culte ? L’inadéquation de la décision est à percevoir à la mesure des voix discordantes pour refuser de procéder à l’ouverture des lieux de culte aux publics. La Mosquée Omarienne, Tivaouane, la Grande Mosquée de Dakar, la famille feu Madior Cissé de Saint-Louis, ou encore l’Eglise catholique, tous ont décidé de maintenir fermer leurs lieux de culte. L’argument, les motifs pour lesquels les lieux de culte avaient été fermés sont toujours là et en pis. Le tâtonnement du gouvernement dans la gestion de la pandémie s’est aussi fait sentir dans la délivrance des autorisations spéciales de circuler, par le ministère de l’Intérieur. Il en est de même dans la distribution de l’aide alimentaire où certaines zones attendent encore les compléments du kit alimentaire avant de procéder à la distribution. Bien avant, ce fut les marchés d’achat et de livraison du riz qui avaient capté l’attention des uns et des autres, tellement des soupçons de mal gouvernance pesaient dans certains dossiers. La conséquence de ces mesures impopulaires et incompréhensibles se voit sur le mépris ou même l’insouciance de bon nombre de Sénégalais par rapport à cette maladie qui continue pourtant de faire des dégâts dans le pays. Refus du port de masque, rassemblements un peu partout sans le respect de la distanciation physique, organisation de cérémonies familiales, etc. Tout y passe maintenant.
Tract.sn (avec média)