Le Front populaire ivoirien (FPI), principal parti d’oppostion (avec le PDCI) est scindé en deux depuis plusieurs années. D’un côté, le FPI reconnu par les autorités, et dirigé par Pascal Affi N’Guessan. De l’autre, la frange surnommée FPI « GOR », pour « Gbagbo ou rien », qui refuse de reconnaître la première. Ces deux entités ont entamé une réunification après la visite de Pascal Affi N’Guessan à Laurent Gbgabo à Bruxelles en janvier. Mais à quatre mois et demi de la présidentielle, le processus marque un coup d’arrêt, selon l’analyse de la radio RFI.
Les ordres viennent de Laurent Gbagbo, rétorque-t-on chez les « GOR » (Gbagbo ou rien). Cette passe d’armes a eu lieu dimanche 7 juin lors d’une session de reprise du dialogue interrompu depuis le 12 mars pour cause de coronavirus. Mais à la lecture du communiqué du FPI-Affi N’Guessan, on constate que d’autres couleuvres ont été avalées par ce dernier avant le 7 juin.
Alliance anti-Ouattara
Le 30 avril, alors que les discussions n’avaient pas repris, Pascal Affi N’Guessan avait appris dans la presse qu’une première déclaration de coopération avait été signée entre le PDCI et le FPI pro-Gbagbo. La tonalité du communiqué laisse entendre que les quelques rencontres entre les deux franges du FPI n’ont pas réussi à atténuer le climat de défiance qui persiste entre elles depuis plus de six ans.
L’année dernière, Pascal Affi N’Guessan avait indiqué qu’il serait candidat à la présidentielle si Laurent Gbagbo ne pouvait l’être. Mais depuis, le PDCI s’est rapproché du FPI-Gbagbo. Les deux anciens chefs d’État se sont rencontrés l’an dernier dessinant les contours d’une alliance anti-Ouattara.
Même si Laurent Gbagbo n’est pas candidat, beaucoup d’observateurs doutent fortement qu’il soutienne une candidature Affi. En attendant de clarifier sa stratégie, le FPI « Gbagbo » appelle ses militants et sympathisants à aller s’inscrire massivement sur les listes électorales qu’ils boycottaient depuis 2011.
Tract (avec radio)