Le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan, 77 ans, a démissionné de son poste, a annoncé ce lundi 13 juillet le secrétaire général de la présidence Patrick Achi, alors que le pays est en deuil après le décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly le 8 juillet.
« Le vice-président Daniel Kablan Duncan a remis au président de la République sa démission […] pour des raisons de convenance personnelle le 27 février […]. Après plusieurs entretiens dont le dernier a eu lieu le 7 juillet, le président Alassane Ouattara a pris acte et procédé le 8 juillet à la signature d’un décret mettant fin aux fonctions de M. Kablan Duncan », précise dans le détail un communiqué lu par Patrick Achi.
« Le président de la République voudrait rendre hommage à un grand serviteur de l’Etat, un homme de pouvoir et d’engagement », selon le texte.
Le communiqué parle de Duncan comme d’un homme de « pouvoir ». Mais quel pouvoir ? Aucun, autre que de figurer sur les photos des cérémonies officielles. Or, un vice-président, cela a pour vocation de succéder au président en exercice. De toute évidence, Kablan Duncan est excédé que Ouattara ne l’ai jamais pris en compte dans ses plans pour la désignation d’un dauphin. Il lui a préféré son défunt Premier ministre Gon Coulibaly. Et maintenant que ce dernier est décédé, si Kablan a maintenu sa démission, ce ne peut être que pour une raison : Ouatta veut être candidat à un troisième mandat, au lieu de laisser à Duncan sa chance d’aller à la présidentielle du 31 octobre sous les couleurs du RHDP, le parti présidentiel. Kablan Duncan sera-t-il candidat indépendant à cette élection ? Tout est désormais possible, dans une scène politique ivoirienne où les cartes sont totalement rebattues par le décès du défunt dauphin de Ouattara.
Damel Mor Macoumba Seck
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