Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, décédé le 8 juillet à 61 ans, a été inhumé ce vendredi 17 juillet dans son fief de Korhogo, dans le Nord de la Côte d’Ivoire, au terme d’une semaine de deuil national.
Tract posé tout de go la question : alors que les musulmans enterrent leur mort le jour-même du décès ou le lendemain du trépas, pourquoi avoir attendu 9 jours avant d’inhumer le défunt PM ivoirien ? Cette entorse au calendrier du rite funéraire musulman n’est rien d’autre qu’un traitement VIP, accordé à feu Coulibaly et à sa famille. Tract ne proteste pas contre ceci, mais nous aimerions que les autorités musulmanes religieuses de nos pays consentent le même traitement à des personnes lambda lorsqu’elles décèdent, pour laisser ainsi le temps aux parents éloignés de rejoindre le lieu des funérailles ou pour laisser tout simplement le temps à la famille de réunir les moyens nécessaires à des obsèques dignes.
« Le lion de Korhogo », comme le surnommaient ses partisans, a été enterré dans le caveau familial, dans l’intimité, selon une source proche de la famille.
Auparavant s’est déroulée une prière funéraire à la grande mosquée de Korhogo, en présence du président Alassane Ouattara et de centaines de fidèles
Le Premier ministre, « c’était une référence, un exemple », a déclaré El Hadj Bambadji Bamba, un professeur. « Aujourd’hui ce sont les obsèques d’un chef. Nous sommes venus en grand nombre. C’était essentiel d’être là. Après tout ce que cet homme là a fait pour notre pays, il était bon qu’on vienne lui exprimer notre reconnaissance. »
Amadou Gon Coulibaly, qui était le candidat du parti au pouvoir pour l’élection présidentielle d’octobre, est mort d’une crise cardiaque à l’issue d’un Conseil des ministres, quelques jours après son retour de France où il avait été soigné pendant deux mois. Sa mort brusque bouleverse le jeu politique ivoirien, à trois mois et demi du scrutin présidentiel.
M. Gon Coulibaly était populaire à Korhogo, sa ville natale dont il a été longtemps député-maire. De l’avis général, il a beaucoup fait pour le développement de la métropole du Nord ivoirien et sa région du Pôro, pays du peuple sénoufo.
Mercredi et jeudi, des cérémonies d’hommage au défunt s’étaient déjà tenues à Abidjan puis Korhogo.
Le temps des funérailles terminé, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir, va devoir se trouver un nouveau champion pour défendre ses couleurs au scrutin présidentiel.
Alassane Ouattara avait exclu en mars de se représenter pour un troisième mandat, puis désigné M. Gon Coulibaly comme son successeur.
Mais la mort de ce dernier pourrait lui faire changer d’avis, aucun autre leader n’ayant clairement émergé jusqu’à présent au sein du RHDP.
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