La deuxième saison de la série « Maîtresse d’un Homme Marié » (MDM), écrite par notre consœur Kadjia Sy plus connue sous le pseudo Kalista, a prit fin lundi dernier, après une diffusion de 32 épisodes. Une fin que bon nombre de téléspectateurs et d’internautes attendaient avec beaucoup d’impatience, pour relever tous les secrets. C’était juste wouh avec des surprises, des retournements de situations, etc. Avec ce public exigeant, beaucoup disent c’est une suite et pas fin, qui présage d’une 3e saison.
Ce qui est certainement une bonne nouvelle pour la réalisatrice qui a écopé de beaucoup de critiques lors de la première saison. Car, on pensait que c’est un film qui faisait le procès des hommes. Malgré ces nombreuses critiques, parfois salées, de nombreux internautes arrivaient à capter le ou les messages que contient chaque épisode.
Dans un entretien dans « Enquêteplus », Kalista confirme la bonne santé de la série révélant qu’il y a plus de vues pour cette saison 2, avec au moins deux millions de visiteurs par épisode, alors qu’à la saison 1, on était à un million et quelques.
« Là, on a franchi la barre de deux millions. Donc, cela veut dire que la communauté s’est beaucoup agrandie. On a une communauté très dense qui est là », explique-t-il.
Pour les critiques, elle relativise et note que cela fait partie du métier et que ça aide à améliorer les choses. Pour l’ancienne journaliste de la 2STV, à chacun son travail. « Moi, je suis dans la création. Le public est dans son rôle d’aimer ou de ne pas aimer un produit. Il ne faut pas refuser qu’on vous critique », lâche-t-elle.
On peut quand même dire que c’est une série qui a dépassée les frontières, tout le monde s’y intéresse finalement. Pour preuve, il y a d’énormes reportages sur la série venant des chaines étrangères. Mais aussi le nombre de téléspectateur a augmenté, le public n’est plus que local, mais internationale. Et à chaque diffusion, on note des commentaires sur les réseaux sociaux. Pourtant, beaucoup ne comprennent même pas la langue wolof.
Pour ainsi que dire c’est une série africaine dans laquelle tout le monde se retrouve, puisque que c’est le thème de la polygamie qui est abordé. Ce qui n’est pas forcement légal dans certains pays comme la Guinée. Par exemple, pour le dernier épisode de la saison 2, diffusé lundi dernier, les commentaires continuent de pleuvoir.
« Sincèrement, c’est la meilleure série africaine que j’ai regardée depuis que je suis née. Même si c’est en wolof, on va tous apprendre », écrit une ivoirienne. Une autre de la RDC Congo ajoute : « Je m’incline, chers frères et sœurs sénégalais. C’est l’Afrique qui gagne. Recevez les bravos de la RDC. J’attends impatiemment la saison 3 ».
Les félicitations’ fusent de partout pour cette saison 2. « Waouuh ! Vous avez tapé fort Marodi ! Je suis impatiente pour la saison 3 », félicite Anta Guèye. « L’instrumental me donne toujours autant de frissons. Je suis secouée par les rebondissements…», assène Sébastien Diop, impatient de voir la 3e saison.
Cependant, comme dans toute chose, il y a des gens qui approuvent et d’autres nom. C’est la loi de la démocratie. « Franchement, je suis très déçu par la fin, on dirait que cela a été bâclé », tacle Ousmane Faye. Et Marie Louise de dire : « Non ! Non ! Mais Kalista pas de 3e saison car ça devenir monotone, il faut savoir terminer et laisser le soin aux autres de réfléchir et de tirer leurs propres conclusions ».
Cette saison 2 a été faite avec beaucoup de pressions et de difficultés, surtout au niveau des tournages, avec la pandémie de la Covid-19. « Au début de la pandémie, on avait des doutes, des peurs. On se demandait si ce projet qui venait de démarrer allait se terminer et on a réfléchi, vu qu’il y avait un couvre-feu à respecter. On a déployé une stratégie pour pouvoir continuer le travail en respectant bien sûr les mesures de protection avec des masques qui étaient disponibles pour l’équipe technique, pour les acteurs. Un thermo-flash pour mesurer la température, des gels. A chaque fois qu’on tournait dans un endroit où il y avait de l’eau, on demandait aux gens de privilégier le lavage des mains. Tout ceci nous a permis de pouvoir continuer le travail », confie Kalista.
Et de faire savoir que « la difficulté était au niveau du décor où on avait des limites. On ne pouvait pas tourner en extérieur. On ne pouvait pas tourner la nuit. Il fallait forcément finir avant le couvre-feu et que tout le monde soit chez lui. On s’est déployé, on a réduit nos équipes, mais on a continué le travail et ça a été une très belle leçon de vie qui nous appris à revoir notre manière de travailler, à aller droit au but et d’être encore plus inventif et de donner à chaque fois du contenu aux Sénégalais et à toutes les personnes à travers le monde qui étaient confinés ».
Aidara KARARA