L’ancien premier ministre de Côte d’Ivoire, Seydou Diarra, est mort, dimanche 19 juillet, à Abidjan à l’âge de 87 ans, a annoncé la Radio-Télévision ivoirienne.
Originaire du Grand Nord musulman, il incarne l’histoire politique de son pays, ses ombres comme ses rutilances. Il fut le chef du gouvernement sous la transition militaire dirigée par le général Robert Gueï, après le coup d’Etat de Noël 1999, jusqu’à octobre 2000.
Puis il redevint premier ministre de février 2003 à décembre 2005, dans le gouvernement d’union nationale mis en place après l’accord de Linas-Marcoussis, censé mettre un terme à la crise ivoirienne. Cette crise a éclaté en 2002 quand une rébellion a pris le contrôle de la moitié nord du pays, après une tentative de coup d’Etat ratée contre le président Laurent Gbagbo.
Destin lié à la France
Comme tous les dirigeants ivoiriens de sa génération, Seydou Diarra, boursier à La Rochelle et ingénieur agronome issu de l’Ecole nationale supérieure de Montpellier, qui plus est marié à une Française, a son destin lié à la France. Durant la crise identitaire de son pays, il fut l’Ivoirien le plus écouté à Paris. En effet, c’est lui qui a « inspiré » le fil conducteur pour la table ronde de Marcoussis, à laquelle il a participé en qualité de « sage », au côté du facilitateur Pierre Mazeaud.
A la fin de sa carrière, Seydou Diarra avait été nommé par l’actuel président ivoirien, Alassane Ouattara, premier président de la Haute Autorité pour la bonne gouvernance, de 2013 à 2015.
Tract (avec Afp)