L’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) a tenu ce jeudi une conférence de presse pour « condamner avec la dernière énergie » la manière dont la loi sur les sachets plastiques pourrait être appliquée.
Les commerçants et industriels du Sénégal ont montré leur désaccord sur les modalités d’application de cette loi. « Nous ne pouvons pas comprendre dans un pays comme le Sénégal qui a 85% de son PIB issus du secteur informel et 97% de la population dans ce même secteur, vouloir coûte que coûte faire appliquer la loi sur les sachets plastiques, juste deux mois après le vote au niveau de l’Assemblée nationale. Pourquoi cette précipitation au moment où des pays beaucoup plus développés se fixent un objectif 2035 ? », s’interroge l’ACIS.
Les commerçants d’ajouter : « N’est-il pas beaucoup plus cohérent de protéger cette économie des plastiques qui pèse plus de 15 milliards par an, employant 10 000 jeunes et plus de 700 chefs d’entreprises. Dans un contexte de Covid-19 où l’Etat du Sénégal soutient les entreprises, est-il cohérent de vouloir mettre au chômage des Sénégalais du secteur qui n’ont pas été d’ailleurs prévus dans le fonds force Covid.»
Par conséquent, l’Association des Commerçants et Industriels propose entre autres le recyclage des sachets plastiques, l’inventaire du secteur pour savoir l’impact économique et permettre aux acteurs du secteur de changer de projet à défaut de les indemniser et enfin revoir avec les acteurs du secteur la loi qui, à leur avis, présente beaucoup de manquements.
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