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FESTIVAL A SAHEL OUVERT : Acteurs et participants tirent le bilan et se projettent

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La 5e édition du Festival à Sahel Ouvert (FSO), c’était tenu en février dernier à Mboumba, au nord du Sénégal. Cet événement international marquant les 10 ans d’un projet de développement par la culture, inédit en Afrique, récompensé récemment au Forum de Paris sur la Paix comme l’un des 10 acteurs les plus prometteurs de la bonne gouvernance mondiale.

Organisé par l’association d’intérêt général GLOBE, le Festival à Sahel Ouvert est né en 2010 de la volonté d’artistes sénégalais et français de valoriser le patrimoine immatériel de la région du Nord du Sénégal et de mettre en évidence les retombées économiques et de cohésion sociale du secteur culturel pour les populations concernées par les problématiques des pays émergents.

A cause de la Covid-19, une conférence présentielle ne pouvant pas se tenir, les acteurs étaient en visioconférence pour tirer le bilan de l’édition précédente avant de se projeter sur les perspectives.  L’événement a réuni des intervenants prestigieux du monde de l’art, de la coopération internationale et du développement : Souleymane Bachir Diagne, philosophe et professeur à l’Université de Columbia (USA) ; Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement (AFD) ; Stefano Manservisi, ancien directeur général de la coopération internationale et de développement de l’Union européenne ; Justin Vaisse, directeur général du Forum de Paris sur la Paix ; Xavier Simonin, président de GLOBE et fondateur du Festival À Sahel Ouvert. Près de 150 personnes ont assisté à la conférence en ligne, notamment des acteurs du développement et de la culture, des soutiens et partenaires du Festival, et des journalistes de plusieurs pays.

Selon Souleymane Bachir Diagne, sa participation au festival lui a permis une réflexion profonde sur l’importance de l’eau et sa relation à la culture. « En effet, des fleuves servent comme lien pour réunir des pays et créer une culture de solidarité », a témoigné le philosophe.

Dialoguant avec Stefano Manservisi, Rémy Rioux a expliqué : En Afrique, l’essor des industries culturelles et créatives accompagne la transformation à vitesse accélérée du continent et témoigne du rôle de la culture en matière de développement. « C’est pourquoi je suis fier que l’Agence française de développement soutienne l’entrepreneuriat culturel africain, lequel constitue à la fois un formidable levier de développement économique et de renforcement du lien social. Je vous donne rendez-vous le 12 novembre à l’occasion du premier Sommet mondial des banques de développement pour amplifier cette action de développement par la culture » dit-il.

Le Directeur général du Forum de Paris sur la Paix Justin Vaïsse, a déclaré que « la crise actuelle montre à quel point les dirigeants nationaux, même ceux opposés au multilatéralisme, dépendent de l’action collective pour des tâches essentielles comme la recherche et la distribution d’un vaccin, le soutien aux pays fragiles et le rétablissement d’un monde sans virus. L’action multilatérale qui a sous-tendu la création du Forum de Paris sur la Paix est plus que jamais nécessaire. »

Bana Thiam, jeune femme originaire de Mboumba et bénévole du Festival depuis la première édition, est également intervenue pour témoigner de son expérience : « Aujourd’hui nous avons compris que le changement est possible grâce à la culture, et que les jeunes et les femmes ont tous et toutes une place dans ce processus ».

Enfin, Xavier Simonin, fondateur du Festival, a, quant à lui, exprimé le souhait que le Festival à Sahel Ouvert puisse servir d’exemple bien au-delà du Sénégal : « Les industries culturelles et créatives sont désormais reconnues comme un vrai levier de développement local inclusif, de cohésion sociale, de diversités culturelles et de renforcement de la liberté d’expression. Nous avons pu le prouver concrètement. Mais notre projet est loin d’être terminé. Si tous les acteurs de proximité sont entrés dans la danse, nous espérons promouvoir les évolutions de notre démarche à l’échelle du continent avec des institutions et philanthropes conscients du devenir de l’Afrique et de l’infinie nécessité de la culture ».

L’artiste Youssou Ndour qui devait participer à cette rencontre virtuelle n’a pas pu le faire « car étant empêché ».

Aidara KARARA

Tract

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