Encore une triste nouvelle. Alors qu’on n’a pas encore fini de pleurer la disparition du précurseur de la presse privée, Babacar Touré, notre pays vient de perdre un de ses monuments de la musique sénégalaise. Balla Sidibé du mythique groupe Orchestra Baobab est décédé ce mercredi. Ce, après une journée de répétition bien remplie avec ses camarades musiciens, le chanteur ne s’est pas réveillé. Ainsi, il rejoint ses compagnons de Baobab qui sont décédés il y a quelques années et qui ont fait les beaux jours de la musique sénégalaise. Il s’agit de feux Ndiouga Dieng, Issa Cissokho etc. Le groupe qui a représenté notre pays partout à travers le monde fait la fierté de tous. L’Association des Métiers de la Musique du Sénégal (AMS) s’associe à la douleur de toute la communauté artistique et présente ses condoléances à la famille et aux membres de Orchestra Baobab. Fondé en 1970 par Balla Sidibé et ses camarades, l’Orchestra Baobab célèbre cette année son cinquantenaire.
Rendant hommage au défunt, Cheikh Amala Doucouré fait remarquer que l’Orchestra Baobab est « presque décimé ». « Apres Laye Mboup, Issa Cissokho , Ndiouga Dieng ou encore Médoune Diallo, c’est Moussa Balla Sidibé qui vient de nous quitter » déclare-t-il. Et de noter que Balla Sidibé a connu la période glorieuse du Baobab de 1972 à 1983 avant une longue période de traversée du désert. « Puis, en 2002, ce fut le grand retour de Baobab sous la houlette du producteur anglais Nick Gold. Balla Sidibé va vivre cette résurrection toujours aux chants et aux tumbas. Ce revival de l’authentique de la musique africaine fera de Baobab l’un des orchestres parmi les plus demandés et les plus recherchés sur la planète entière à côté des Féla Kuti, Super Mama Djombo, Rail Band » témoigne-t-il.
Aidara KARARA
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