Depuis que le président de la République Macky Sall a décidé d’assouplir les mesures barrières et d’appeler les Sénégalais à « apprendre à vivre avec le virus », c’est le laisser- aller total chez les Sénégalais. Plus de gel antiseptique, port du masque n’en parlons pas, alors que la Covid-19 poursuit son expansion avec son lot de décès, l’implosion des cas communautaire etc.
Le malheur est que bon nombre de citoyens font comme si la maladie n’existait pas. Ce qui ne laisse pas indifférent l’archevêque de Dakar, MGR Benjamin Ndiaye. « Comme l’indiquait notre dernier communiqué, je lance un appel à la patience et à la persévérance. Ces derniers temps, nous avons noté un relâchement par rapport aux mesures barrières. Les gens font comme si le mal n’existait pas, alors que les chiffres sont effrayants. Une discipline de vie collective doit être mieux promue pour le bien de tous. C’est un appel fort », a déclaré Mgr Benjamin Ndiaye dans « Vaticannews ».
En effet, le chef de l’Eglise sénégalaise se dit effrayé, par le fait qu’on a qu’une hantise aujourd’hui : reprendre comme si rien ne s’était passé. Et de tirer, ensuite, les premières leçons de cette pandémie. Pour lui, l’homme a abusé de son environnement. Il est, à présent, en train d’en subir les conséquences : « Je mesure notre fragilité. Nous vivions un peu dans l’insouciance et dans l’ordinaire de ce qui se passe. C’est donc un signal pour nous alerter que la vie peut être remise en cause, souvent en lien souvent avec nos comportements. En outre, je mesure la pertinence de l’encyclique « Laudato si » parce que nous avons abusé de notre environnement, de notre planète et nous le payons en retour aujourd’hui » dit-il.
Et l’archevêque de Dakar, de s’étonner de cet empressement qu’ont les hommes, à revenir aux vieilles habitudes. Ce, sans tirer des leçons de la pandémie : « Je suis, en même temps, effrayé, par le fait qu’on a qu’une hantise aujourd’hui : reprendre comme si rien ne s’était passé, comme si nous ne retenons pas les leçons. Or, nous ne pouvons pas continuer de vivre comme nous avons vécu jusqu’à présent. J’appréhende un peu le fait qu’on ne tire pas suffisamment de leçons, en termes de genre de vie à modifier, pour avoir une réelle osmose entre le comportement de l’homme et la nature dans laquelle il évolue » a-t-il déclaré.
Aidara KARARA
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