Encore, Guy Marius Sagna, toujours Guy Marius Sagna. Il a été arrêté ce matin devant la préfecture de Dakar par les forces de l’ordre. Une arrestation très mouvementée, puisqu’il a été traîné dans la rue, cloué au sol et malmené par les limiers. Une image qui n’est certainement pas belle à voir dans un pays où on se targue de sa démocratie partout à travers le monde. L’activiste qui est en liberté provisoire, puisqu’il y a juste quelques mois qu’il est sorti de prison, est présentement retenu au commissariat central de Dakar. Selon plusieurs sources son seul tort : il était venu pour déposer une lettre d’information relative à une marche, une manifestation qu’ils comptent organiser vendredi prochain.
Le leader du mouvement » Frapp France dégage » était en compagnie des membres des mouvements Aar « Li Nu Bokk », « Ño Lank » et Cie. Ils étaient venus déposer une lettre d’information pour une marche pacifique. Avec 25 points de revendications, ces activistes exigent notamment un meilleur traitement des étudiants orientés dans le privé, des ordinateurs pour les étudiants de l’UVS, le paiement des 14 mois d’arriérés que Pcci et Sonatel doivent aux travailleurs.
Le coordonnateur du Front national pour le progrès des étudiants du Sénégal fustige l’attitude de la police et défend Guy Marius Sangna. « Notre camarade Guy n’a rien fait de mal pour mériter cet acte. On était juste devant la Préfecture de Dakar pour déposer une lettre d’information pour notre manifestion de vendredi prochain. La police nous interdit l’accès sous prétexte que les rassemblements sont interdits. Alors que nous étions 3 personnes et nous avions respecté toutes les mesures barrières, parce que nous réclamons notre droit. Ils se sont juste acharnés sur Guy Maris Sagna, alors que nous étions tous ensemble, pourquoi vouloir l’arrêter lui seul » dénonce-t-il. Poursuivan, il ajoute : « nous n’avons violé aucune règle, car il n’y avait pas assez de monde. Pourtant hier le président de la République Macky Sall a présidé la journée mondiale de l’arbre il y avait plus de 5 personnes autour de lui et personne n’a pipé mot. Ces gens ne sont pas plus patriotes que nous » tonne. Et d’avertir « rien, ni personne ne pourra nous interdire de tenir notre marche vendredi ».
Aidara KARARA
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