Le noble métier du journalisme a tendance à perdre son sens et ses valeurs, parce que on ne sait pas qui est qui et qui fait quoi, bref tout le monde est journaliste maintenant. C’est dans ce cadre que les acteurs de la presse ont porté le combat pour l’assainissement du secteur.
Ainsi, après le vote de la loi, par l’Assemblée nationale, le décret d’application du nouveau Code de la presse tarde à être signé pour assainir le milieu des médias. C’est pourquoi la jeune génération à travers la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), interpelle directement le chef de l’Etat Macky Sall pour déplorer la lenteur. « Nous déplorons les lenteurs, parce que le code a été voté en 2017 et depuis trois ans, il dort dans les tiroirs du chef de l’Etat. On attend toujours la signature du décret. Nous pensons que ce n’est pas normal et nous interpellons le président de la République, Macky Sall, mais également le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop », a déclaré le vice-président, par ailleurs responsable Formation de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), Migui Maram Ndiaye.
C’était à l’occasion d’un atelier de mise à niveau de deux jours qui débuté hier et va finir demain. Cette formation est en collaboration avec la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung dont le thème est axé sur « Code de la presse : Enjeux, Défis et Perspectives »
Très en verve, le jeune journaliste s’indigne : « La loi sur le viol, en deux semaines, a été votée à l’Assemblée nationale et le président de la République a signé le décret d’application en fin décembre 2019. Nous savons que c’est une loi très importante, mais le Code de la presse, aussi, est un outil de travail qui est important pour nous les acteurs de la presse. Puisqu’il va nous permettre d’assainir le milieu » tonne-t-il.
Poursuivant ses complaintes, il note qu’il y a un manque de volonté manifeste de la part des autorités étatiques : « C’est vrai que nous sommes en pleine guerre contre la Covid-19, mais le président Macky Sall nous l’a dit : Il faut apprendre à vivre avec le virus. » C’est le moment de féliciter les confrères, parce que depuis le début de cette pandémie, la presse est en train de faire un travail très important. Raison pour laquelle nous demandons au président de la République de signer le décret » déclare-t-il.
A noter que cette rencontre mise à niveau de deux jours est destinée aux jeunes journalistes et entre dans le cadre du Programme national de formation de la CJRS.
Aidara KARARA
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