C’est à la faveur de troisième édition de la célébration de la Journée internationale de la Femme Africaine (JIFA) que l’idée lui est venue. Cette idée d’Aïda Diop, c’est de porter, à travers l’Association Panafrica Woman Glam Ship (PWGS), dont elle est la fondatrice, une célébration différente de cet événement.
Dans un premier temps, il a été question de la fêter en comité restreint de Femme Africaine de la Côte d’Azur la JIFA « Cannes 2020 », en conformité avec les mesures de sécurité mises en place par le gouvernement, autour de la thématique : « Faire connaître l’histoire ».
En effet, la journée internationale de la femme Africaine célébrée depuis 58 ans tous les 31 juillet, a été l’initiative en 1962 d’Aoua Keïta, une militante féministe d’origine malienne. Cette journée commémorative reste cependant encore méconnue du grand public. D’où cette volonté de faire connaître la FIJA en France, en particulier dans la Provence Alpes Côte d’Azur (PACA) où est établi Aïda Diop.
« La crise pandémie du Covid-19 et ses enjeux sociaux
nous a contraint de modifier nos projets et d’adapter nos activités. Après le déconfinement en France, je me suis rapprochée des associations, des entrepreneurs et des citoyens de notre région d’origines diverses (Sénégal, Cameroun, Bourkina, Côte d’Ivoire, Maroc, Algérie, Tunisie, Mali, et Outre-Mer…). Mon idée a été validée à l’unanimité par 15 femmes ; bien que la date du 31 juillet coïncidait avec la célébration de l’Aïd (fête de la Tabaski) et malgré les absences excusées de 3 participantes, nous avions tenu tout de même à honorer ce jour », explique la Fondatrice de PWGS.
Selon elle, l’envie d’honorer les femmes africaines à Cannes découle du fait qu’elles sont « très peu représentées ». « Cerise sur le gâteau, Cannes est une ville très attractive et très prisée de par sa Côte d’Azur, le festival international du cinéma, entre autres… Bref, c’est un cadre idéal pour la promotion de la JIFA, de surcroît en lien avec notre thématique. Ce fut un vrai régal, un moment agréable avec nos expressions festives en accord avec nos tenues traditionnelles assez colorées émerveillant l’espace de la place, attiraient les passants et émerveillaient les spectateurs ».
« La réussite a été au-delà même de mes attentes »
Pour ce qui est moyens de mise en œuvre du projet, elle confie que « tout a été fait avec nos moyens personnels et aussi le soutien moral et les encouragements des personnes qui ont cru à ce projet. Par exemple, j’ai confectionné notre banderole manuellement avec de la récupération des matériels locaux traditionnels. Mais nous y sommes parvenus grâce au soutien de nos proches, sans oublier les associations présentes le jour de l’événement et également de toutes les personnes qui ont cru à ce projet ».
Aujourd’hui, la satisfaction est totale du côté de Aïda Diop : « La réussite a été au-delà même de mes attentes. J’ai noté également l’implication des participantes sans réserve. D’ailleurs, j’en profite pour pour remercier l’association Gawd’Iles, présidée par Ketty Aricique, qui m’a honoré au titre de ‘Femme inspirante JIFA Cannes 2020’. Mes efforts et ma détermination ont donné leur fruit et j’en suis fière ».
Surtout que, d’après elle, « les femmes Africaines ont toutes les qualités et persévérances de leadership, elles constituent des maillons forts pour la prospérité de l’Afrique. Et je dirai que le développement de l’Afrique ne peut se faire sans les femmes. Cette citation de Charles-Albert Poissant illustre bien cette force de la femme Africaine : ‘Voir le possible là où les autres voient l’impossible, telle est la clé du succès’ ».
« Puissions-nous faire de cette journée, officiellement célébrée chaque le 31 juillet, une date mémorable et un espace d’espoir et d’échanges entre les peuples d’Afrique et tous les peuples du monde tel est mon vœu… », termine Aïda Diop.
Aidara KARARA
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