Eiffage a répondu à un article du 25 août du quotidien le Témoin, lu par Tract, pour rejeter sa responsabilité dans la noyade du jeune villageois Saliou Faye survenue le 17 août dernier. Un jeune homme qui devait passer le Bfem cette année. Dans un communiqué publié dans un autre journal que Le Témoin, ce qui est assez discourtois, l’entreprise à capitaux français concessionnaire de l’autoroute à péage indique que l’incrimination du journaliste du Témoin sur sa responsabilité est fausse « car aucun agent de la Société concessionnaire de l’autoroute de l’avenir (SECAA), ni d’Eiffage Sénégal (chargée présentement des travaux d’éclairage sur les bretelles de Rufisque-Est) n’est intervenu sur ledit point de stagnation d’eaux pluviales ». selon Eiffage, « la confusion viendrait du fait que certains habitants, ayant vu des équipes d’Eiffage Sénégal intervenir la nuit du 14 au 15 août 2020 sur la bretelle pour les besoins des travaux nocturnes d’éclairage, en avaient conclu que des manœuvres avaient été volontairement initiées par nos équipes pour renvoyer les eaux pluviales stagnantes dans leurs concessions ». Que cherche à prouver Eiffage, se demande le Témoin. « si l’entreprise française reconnait qu’il y a eu une confusion de la part des populations qui ont semblé avoir aperçu ses employés sur le site incriminé à la veille du drame, nous ne savons pas alors ce qu’elle reproche au Témoin. Nous n’avons fait que relayer les propos des populations qui ont pointé la responsabilité d’Eiffage dans cette excavation qui n’avait pas été recouverte. Jusqu’à ce que le jeune Saliou Faye s’y noie à la fleur de l’âge à 17 ans. Au village de Keur daouda sarr, on ne pourra jamais faire croire aux populations qu’Eiffage n’est pas responsable de cette mort tragique », conclue le Témoin.