Six femmes, dont l’une enceinte, ont été tuées vendredi dans l’explosion d’une mine artisanale au passage de l’ambulance qui les transportait dans le sud du Mali, a appris l’AFP auprès des autorités judiciaires régionales.
Les six femmes étaient transportées en ambulance « entre Boura et Yorosso », dans la région de Sikasso (sud), a dit à l’AFP le procureur de Koutiala, Dramane Diarra. Le seul rescapé de l’explosion est le chauffeur de l’ambulance, a ajouté le procureur Diarra, précisant qu’il était « gravement blessé ». Il a été transporté à l’hôpital régional, selon un élu local sous couvert d’anonymat.
Sur des photos circulant sur les réseaux sociaux authentifiées par l’AFP, on voit l’ambulance, un 4×4 marqué de la croix rouge symbole des véhicules médicaux, totalement détruite par l’explosion. Le toit et l’arrière du véhicule ont disparu dans l’explosion; restent les deux sièges avant, le capot et l’antenne radio.
L’explosion a eu lieu dans la région de Sikasso, dans le sud du Mali frontalier du Burkina Faso, théâtre de violences de plus en plus récurrentes alors qu’elles étaient totalement absentes il y a quelques années. Des jihadistes opèrent dans la zone.
Le Mali, comme le Burkina Faso et le Niger, sont frappés par des violences jihadistes de plus en plus fréquentes depuis 2012. Des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’organisation Etat islamique combattent, entre eux et contre les symboles de l’Etat. Ils sont fortement implantés, et leurs actions sont quotidiennes, principalement des embuscades, attaques de camps militaires, et pose d’engins explosifs artisanaux.