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SOULEYMANE BOUN DAOUDA DIOP DHC: « On ne peut pas aller directement vers une Fédération de lutte »

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Souleymane Boun Daouda Diop, ancien Directeur de la haute compétition (DHC) au ministère des Sports, salue le parcours de Alioune Sarr, à la tête du Comité national de gestion (CNG) de lutte.

« En 1994, quand Ousmane Paye, alors ministre des Sports, faisait appel à lui, la lutte était en lambeaux, justifie-t-il, dans un entretien avec Le Quotidien, par Emedias. Il y avait même des pièces de théâtre qui étaient jouées pour montrer comment les lutteurs étaient à la merci des organisateurs. A l’époque, aucun lutteur ne pensait conduire une voiture, ni construire une maison avec les fruits de la lutte. Aujourd’hui, nous avons des lutteurs accomplis sur les plans social et économique. Et cela, il ne faut pas l’oublier. C’est en grande partie grâce au CNG du président Alioune Sarr. C’est pourquoi nous devons nous tous, acteurs de la lutte, si le départ de Alioune Sarr, se confirme, lui rendre hommage mérité avec son équipe, pour tout ce qu’ils ont fait pour la lutte. »

Poursuivant, il ajoute : « C’est d’abord le fait qu’il ait une équipe soudée autour de sa personne. Il a agi avec beaucoup de rigueur et il sait maîtriser le monde de la lutte. Il a toujours agi avec fermeté dans le sens des intérêts de la lutte et dans le sens des textes. Il a beaucoup apporté à la lutte. S’il part, ceux qui prétendent le remplacer, à savoir les lutteurs, les promoteurs, les communicateurs traditionnels, les managers, les écuries, tous doivent lui rendre hommage. »

La seule tâche noire que décèle l’ex-DHC, dans ce bilan, c’est « l’élaboration des textes pour aller vers une Fédération. » Car relève-t-il, « on ne peut pas aller directement vers une fédération » dans la mesure où « les réalités des fédérations sportives importées c’est-à-dire le football, le basket, le handball, l’athlétisme, ne sont pas les mêmes que celles de la lutte. La lutte a des acteurs-clés pour son développement que les autres fédérations n’ont pas. Les promoteurs sont les bailleurs de fonds de la lutte. La lutte à des communicateurs traditionnels qui sont des agents marketing. Des managers qui sont des interfaces entre les lutteurs et le CNG. Des amateurs qui jouent un rôle essentiel dans son développement. Donc une fédération de lutte, qui doit être inclusive, ne peut pas les ignorer dans son organisation. Elle doit comporter en son sein tous les acteurs-clés de la lutte. Aujourd’hui, pour nommer des dirigeants qui va voter ? Ce sont les écuries qui vont voter sur la base du nombre de licenciés. Et on risque d’exclure tous ces acteurs-clés et ce n’est pas possible. »

A l’en croire, « si le ministre des Sports prend sur lui la responsabilité d’assigner au futur CNG ou à un comité de normalisation un objectif prioritaire : à savoir la mise en place d’une Fédération. Si les gens s’y attellent, au bout de deux ans, il est possible (d’y arriver) avec des textes consensuels »

Aidara KARARA

Tract

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