«L’épopée de Khaly Amar Fall ou l’éloge de la pensée» ; «Transes entre Ndeup et Jazz» ; «L’étincelle aussi parle». Tels sont les titres des trois romans qu’Amadou Elimane Kane vient de publier simultanément aux éditions Lettres de Renaissances (Paris, septembre 2020).
Cette parution exceptionnelle de la nouvelle trilogie romanesque d’Amadou Elimane Kane vient ouvrir un nouveau chapitre en faveur de la réécriture du récit africain par le biais de la fiction documentaire. «Trois livres pour trois histoires qui font toutes écho au patrimoine historique africain tout en créant un univers romanesque inédit», renseigne la note de présentation.
«L’épopée de Khaly Amar Fall ou l’éloge de la pensée»
«’L’épopée de Khaly Amar Fall ou l’éloge de la pensée’ est le premier volume de la trilogie et il est basé sur des faits historiques oubliés, ceux des aventures de Khaly Amar Fall, érudit et bâtisseur de la première Université en Afrique de l’Ouest. Raconté par Mariam Asta, la narratrice incarnée de l’ami dont l’aventure n’est pas ambiguë, l’histoire africaine retrouve sa place dans la réalité contemporaine», indique-t-elle.
«Il est beaucoup question de mémoire dans ce récit. Mais celle-ci doit se comprendre comme un impératif de prise en charge d’une continuité propre aux sociétés meurtries et déstructurées par des siècles de domination aux mains de forces extérieures. Il est aussi question de quête de la vérité au risque de meurtrissures et de sacrifices personnels», relève Amy Niang, professeure de relations internationales à l’Université de Witwatersrand en Afrique du Sud et professeure visiteur à l’Université de Sao Paulo au Brésil, dans l’extrait de la préface.
«Transes entre Ndeup et Jazz»
«’Transes entre Ndeup et Jazz’, deuxième volume de la trilogie, retrace l’histoire de Masamba, jeune diplômé ambitieux, qui se heurte à l’immobilisme despotique de la société sénégalaise et qui émigre à Harlem aux États-Unis. Éduqué dans la tradition des valeurs africaines, faites d’équité, de justice et d’humanité, le jeune homme arrivera à rétablir le lien avec le continent africain pour vivre une renaissance sociale ancrée dans ses racines», présente-t-on.
«Avec ce roman, Amadou Elimane Kane écrit, d’une part, une grande synthèse des fléaux modernes qui minent l’Afrique, particulièrement son pays, le Sénégal, d’autre part, il rappelle l’histoire de la communauté diasporique des États-Unis. Il passe également au filtre la transmission des enseignements des valeurs du monde noir dont la culture millénaire peut être un modèle pour l’humanité du XXIe siècle», souligne, dans un extrait de la préface, Coudy Kane, enseignante-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
«L’étincelle aussi parle»
«’L’étincelle aussi parle’, dernier volume de la nouvelle trilogie, évoque le parcours de Joshua, issu d’une famille multiculturelle et en quête d’une ‘étincelle’ qui le rendrait plus heureux. Il rencontre l’amour avec Phaëlle, une jeune étudiante sénégalaise, mais c’est à travers le passé familial de sa mère née au Cambodge, que va s’ouvrir pour lui les chemins de son existence. Ce dernier roman nous fait voyager sur les terres méconnues de l’héritage ancestral africain en Asie et qui inonde de lumière le monde contemporain», indique la note conceptuelle.
Et dans l’extrait de sa préface, Isabelle Chemin, professeure documentaliste et essayiste, renseigne que «par la fiction, l’auteur retrace des lignes ignorées de l’histoire entre l’Afrique et l’Asie. Et c’est de cette nouvelle toile, tissée d’un altruisme universel, qu’il forme une nouvelle épopée poétique et littéraire. Avec Amadou Elimane Kane, le récit africain traverse tous les continents au rythme de saisons plurielles et intemporelles qui épousent l’échelle de l’histoire des civilisations».
Adara KARARA avec Voxpop
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