Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a félicité le Malawi pour avoir organisé une élection présidentielle fin juin, sans observateur étranger, remettant en question la nécessité de leur présence lors des futurs scrutins en Afrique australe.
Mais le Malawi a organisé le 23 juin un vote, sans supervision étrangère, pour désigner son nouveau président, après que la réélection du président sortant Peter Mutharika a été annulée par la justice pour irrégularités.
Les observateurs étrangers n’ont pas pu être présents en raison des restrictions de voyage imposées dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
« Voici un pays qui a tenu (…) des élections sans que les Nations Unies, la SADC (Communauté de développement des pays d’Afrique australe), ni quasiment aucune de toutes ces organisations de la société civile observent le scrutin, il y a eu une élection réussie, pacifique, menée par le Malawi seul », a déclaré Emmerson Mnangagwa mercredi soir.
Il s’exprimait lors d’un banquet organisé en l’honneur du nouveau président malawite Lazarus Chakwera, qui effectuait sa première visite officielle chez son voisin zimbabwéen.
« Cela nous amène à nous demander s’il est encore nécessaire à l’avenir pour les pays de la SADC d’aller chercher des superviseurs de l’autre côté de l’Océan », a ajouté M.Mnangagwa.
Le président malawite est arrivé mardi au Zimbabwe et doit conclure sa visite jeudi.
Le Malawi est le deuxième pays d’Afrique subsaharienne à avoir annulé une élection présidentielle, après le Kenya en 2017.
Tract, avec AFP