Les 304 bureaux de vote de la Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique, ont ouvert dimanche à 08H00 (23H00 samedi à Paris) pour un deuxième référendum d’autodétermination destiné à choisir entre la France et l’indépendance.
Les électeurs ont jusqu’à 18H00 (09h00 heure de Paris) pour venir dire s’ils souhaitent que la Nouvelle-Calédonie « accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ». La proclamation des résultats est attendue dans la soirée (dimanche matin à Paris) et le président Emmanuel Macron s’exprimera peu après.
Le taux de participation s’élevait à la mi-journée à 49,40%, selon le Haut-commissariat, en nette hausse, avec 8 points de plus par rapport au premier référendum de 2018.
Dans de nombreux bureaux de vote à Nouméa, il fallait plusieurs heures d’attente dimanche avant de pouvoir glisser son bulletin dans l’urne
Dans cet archipel à 18.000 kilomètres de Paris, français depuis 1853 et qui représente l’un des derniers bastions de souveraineté européenne dans la zone après le Brexit, un premier scrutin a vu le 4 novembre 2018 les pro-français l’emporter par 56,7% des voix.
Près de 180.000 électeurs du territoire, qui dispose d’importantes réserves de nickel, devront à nouveau dire s’ils veulent « que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ».
Ce référendum, comme le premier, s’inscrit dans un processus de décolonisation entamé en 1988 après plusieurs années de violences entre les Kanak, peuple premier, et les Caldoches, d’origine européenne. Ces affrontements avaient culminé avec la prise d’otages et l’assaut de la grotte d’Ouvéa en mai 1988 (25 morts).
Aucun sondage n’a été réalisé mais les observateurs jugent une victoire du « oui » peu probable. « La majorité ne changera pas », prédit auprès de l’AFP le président du gouvernement calédonien Thierry Santa (loyaliste), « tout le monde sait qu’il n’y aura pas de basculement dimanche. Toute la question sera de connaître l’ampleur de l’écart » entre les deux camps