L’homme politique Dr. Abdourahmane Sarr, 52 ans, est le président du CEFDEL (Centre d’Etudes pour le Financement du Développement Local). Le CEFDEL sponsorise le mouvement pour la renaissance, la liberté, et le développement (MRLD-MOM SA BOPP) « porteur de ses valeurs » et crée en 2011. En février 2019, Abdourahmane Sarr a échoué à être admis comme candidat à la présidentielle et a appelé à voter Ousmane Sonko.
Il publie un texte ce lundi 2 novembre 2020, qu’il a titré « Perspective 2024 : Macky SALL Chef de l’Opposition. »
Selon Sarr, » le Président Macky SALL vient de baisser les rideaux du théâtre qui se jouait devant nous depuis la veille de la Présidentielle de 2019 avec un gouvernement encore pléthorique. De nos analyses, il était ressorti que le peuple sénégalais avait fini de consacrer Macky SALL comme héritier d’Abdoulaye Wade et leader de la classe politique sénégalaise socialisante (La Démocratie Sénégalaise Debout). «
« Les urnes » poursuit Sarr, « avaient effectivement révélé aux législatives de 2017 que les frustrés du pouvoir qui avaient quitté le pouvoir après avoir élu le Président de la République en 2012 devaient rester à ses côtés et qu’Abdoulaye Wade incarnait l’opposition mais pas au profit de son fils. Idrissa Seck ne s’y était pas trompé et avait calibré son programme présidentiel pour asseoir les bases d’une participation à la gestion du pouvoir afin de légitimement prétendre assurer sa continuité sans remettre en cause la vision (Idrissa Seck : Candidat sans Vision Nouvelle) ». Conclusion d’Abdourahmane Sarr : « La bipolarisation du champ politique sénégalais était alors consacrée (Macky la Continuité, Sonko la Rupture). »
Aussi Sarr « prophétise » ceci : « De notre point de vue, le Président Macky SALL sachant qu’il ne peut prétendre à un troisième mandat, prépare son statut de Chef de l’Opposition en perspective de 2024 sans contestation de son leadership dans son parti et sa coalition. Pour ce faire, il lui suffira de gagner les locales et les législatives prochaines pour contrôler son appareil politique et l’Assemblée nationale pendant une transition qu’il espérera de 5 ans après 2024 s’il ne peut être candidat. L’alternative sera de changer le régime politique pour qu’il soit parlementaire et poursuivre la mise en œuvre du PSE. La sortie du gouvernement de son état-major politique pourrait le justifier. » Chez Tract, nous estimons cette prédiction de Sarr, selon laquelle Macky Sall prendrait la majorité législative jusqu’après 2024, comme irréaliste : en effet, le premier acte d’un président élu en 2024, s’il ne s’appelle pas Macky Sall, sera de dissoudre l’Assemblée national, fût-elle élue en juin 2022, et d’organiser de nouvelles élections législatives. Et avec l’effet d’aubaine de sa propre élection à la tête de l’Etat, ce président gagnerait les élections législatives.
Abdourahmane Sarr finit en s’engageant à (travailler à) contrer politiquement cette perspective. « Abdourahmane Sarr, combien de divisions (armées) ? », est la question qui se pose. Comme avait dit Staline au sujet du Vatican, durant la Seconde guerre mondiale
Damel Mor Macoumba Seck
Tract